Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, a présenté, lundi, à Alger, devant la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation, les grands axes du budget pour l’année prochaine dans le cadre du texte de la loi de finances PLF- 2023. .
« Le budget d’équipement prévu par le PLF 2023 est d’environ 4.019,28 milliards de DA, en hausse de +2,7% par rapport aux 3.913,2 milliards de DA prévus par le LFC 2022 », a indiqué M. Kessali lors d’une audition devant la Commission économique et financière du Conseil de la Nation présidée par M. Noureddine Tadj, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.
La finalisation des projets en cours et la notification de la réévaluation de ceux pouvant être reçus en 2023 ainsi que les projets ayant bénéficié d’un « gelé de levage » sont attendus.
Le ministre a rappelé le déblocage de 217 projets d’investissement en 2022 d’une valeur de 112 milliards de DA, ajoutant qu’il s’agit de projets à valeur ajoutée tant au niveau local que national.
Et de poursuivre qu’il s’agirait d’inscrire uniquement des projets stratégiques et importants.
Selon la présentation du ministre, le budget de fonctionnement devrait passer de 7697 milliards de DA (LFC 2022) à 9767,55 milliards de DA en 2023, soit une augmentation de 26,9%.
Cette évolution est due à l’hypothèse de l’impact financier occasionné par la modification de la grille de l’indice des salaires d’une valeur de 579,04 milliards de DA, soit + 26,55% par rapport à 2022.
L’intervention économique de l’Etat devrait, quant à elle, passer de 1370,03 milliards DA (2022) à 1927,20 milliards DA en 2023, soit une augmentation de + 40,67%, suite à la prise de mesures budgétaires relatives aux fonds spéciaux du Trésor et à la augmentation des allocations d’assurance-chômage sur un an (+376,34 milliards de DA).
(anciennement Fonds commun des collectivités territoriales -FCCL-) dont le niveau proposé pour 2023 était de 340 milliards de Da, a-t-il précisé.
La loi prévoit également l’affectation d’une réserve cumulée de 1,376 milliard Da en 2023, qui permet de couvrir les dépenses imprévues résultant des décisions prises en matière de revalorisation des points d’indice, des allocations chômage, des retraites, ainsi qu’en matière de mise en œuvre des réformes de l’aide et des demandes depuis les Régimes d’Aide à l’Insertion Professionnelle (DAIP), jusqu’au Régime d’Activités d’Insertion Sociale (DAIS).
La réserve combinée permettra également le paiement de tous les versements liés au bonus Covid ainsi que les contributions aux institutions financières de l’UA, a-t-il expliqué.
Et de noter l’importance d’aller vers un nouveau mode de gestion des finances publiques, en ce sens que la loi de finances de 2023 s’inscrit dans une mise en œuvre effective de la gouvernance, conformément aux dispositions de la loi organique 18-15 relative à lois de finances. qui a établi les nouveaux fondements du management par objectifs axé sur les résultats et la performance.
Kassali a également passé en revue une série de mesures législatives prévues par la loi, visant à promouvoir les investissements, faciliter les mesures fiscales, mobiliser les ressources, encourager la solidarité et l’inclusion financière et fiscale, lutter contre la fraude et l’invasion fiscale, et renforcer les achats des ménages. Puissance.
Les membres de la Commission ont précisé que le budget de l’exercice 2023 était « inédit » et traduit « l’engagement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à stimuler la croissance économique et à préserver le caractère social de l’Etat ».