Le Conseil de sécurité a décidé jeudi de proroger d’un an, jusqu’au 31 octobre 2023, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
La résolution 2654 (2022) a été adoptée avec 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Russie et du Kenya, selon un communiqué publié sur le site des Nations unies.
Ces deux pays ont estimé que le projet de texte, qui appartient aux États-Unis d’Amérique, était déséquilibré et ont proposé plusieurs révisions.
La résolution souligne la nécessité de parvenir à une « solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara Occidental, occupé par le Maroc.
Le Conseil a demandé la reprise des négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination des peuples d’Occident Sahara », écrit l’ONU.
Le représentant de la Russie a expliqué que la résolution ne reflète pas la situation sur le terrain et « est peu susceptible de contribuer aux efforts » de l’envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, apportant son soutien aux efforts de ce dernier pour engager des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario.
Il a également plaidé pour un règlement du conflit basé sur des solutions mutuellement acceptables, marquées par un référendum sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
La réunion de jeudi s’inscrit dans le cadre des quatre sessions du Conseil de sécurité sur le conflit au Sahara occidental depuis octobre. Les 3, 10 et 17 octobre, trois séances de travail sur la question sahraouie avaient déjà été organisées, dont celle sur la situation dans les territoires occupés, au cours de laquelle Staffan de Mistura a présenté son rapport sur la situation et abordé le sujet du mandat de la MINURSO. qui se terminera le 31 octobre.