Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra lundi à New York des consultations à huis clos sur la situation au Sahara occidental, suivies d’un briefing du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Alexander Ivanko, et de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour les territoires occupés. territoire, Staffan de Mistura.
Au cours de ces consultations, qui font partie de la série de réunions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental prévues en octobre, les membres du Conseil devraient recevoir un exposé sur le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sur le Sahara occidental, rendu public à la début octobre.
Les pourparlers de lundi interviennent quelques jours avant l’expiration du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO). Staffan de Mistura doit présenter son rapport sur la situation dans les territoires sahraouis occupés et aborder le mandat de la mission onusienne qui expirera le 31 octobre.
Dans ce contexte, Antonio Guterres a recommandé dans son dernier rapport au Conseil de sécurité la prolongation du mandat de la MINURSO d’une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023.
Pour le chef de l’ONU, la MINURSO « démontre la volonté des Nations unies et de la communauté internationale de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental », selon les résolutions pertinentes, indique le rapport.
Sur la situation sur le terrain au Sahara Occidental occupé, M. Guterres s’est dit « resté profondément préoccupé ». « La reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario marque un net recul dans la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date », a-t-il déploré.
Toutefois, a-t-il souligné, « je reste convaincu qu’une solution politique au problème du Sahara Occidental est possible, à condition que toutes les parties concernées se mobilisent de bonne foi et que la communauté internationale continue d’apporter son soutien ».
Et de réaffirmer également dans son rapport annuel la volonté de l’ONU de « réunir tous ceux qui s’intéressent au problème du Sahara Occidental à la recherche d’une solution pacifique ».
Prenant note du rapport de Guterres, la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies sur les questions politiques spéciales et la décolonisation a adopté vendredi une résolution réaffirmant le cadre juridique du conflit du Sahara occidental en tant que question de décolonisation.
Elle a également réaffirmé « la responsabilité des Nations Unies envers le peuple du Sahara Occidental » et a demandé, en particulier, à la Commission spéciale chargée d’étudier la situation au regard de la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés à « continuer à examiner la situation au Sahara Occidental en tant que territoire soumis à décolonisation ».
Il convient de noter que de nombreux intervenants lors du débat général de la 4e Commission de l’ONU ont réitéré leur ferme soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU.
Par ailleurs, les consultations de lundi au Conseil de sécurité sur le dossier du Sahara interviennent quelques semaines après une tournée effectuée début septembre dernier par Staffan de Mistura dans la région, où il a relevé la souffrance du peuple sahraoui face à les violations continues de la légalité internationale par le Maroc et son rejet de tous les efforts internationaux pour résoudre le conflit dans la dernière colonie d’Afrique.
Pour rappel, en juillet dernier, les autorités d’occupation marocaines avaient empêché le diplomate italo-suédois, lors de sa visite au Maroc, dans le cadre de sa tournée dans la région, de se rendre dans les territoires occupés du Sahara Occidental, une interdiction condamnée par le Front Polisario . qui a notamment dénoncé l’absence totale de volonté politique à Rabat de contribuer de manière constructive au processus de paix des Nations unies au Sahara occidental.