Le soutien à la guerre de libération de l’Algérie « était une question de principe pour les pays arabes », ont estimé les participants au colloque international sur la dimension arabe de la Révolution algérienne, ouvert lundi à Oran.
« Les pays arabes se sont impliqués dans la cause algérienne de libération du pays, offrant diverses formes de soutien politique, y compris des équipements, des armes et des aides financières », ont souligné les intervenants lors de cette rencontre intitulée « L’Algérie dans le monde arabe, la profondeur de l’histoire, les enjeux du présent et les perspectives d’avenir », organisé par le Ministère des Moudjahidines et des Ayants droit.
« La Révolution algérienne de novembre 1954, depuis son déclenchement, s’est appuyée sur sa dimension arabe pour rallier et défendre sa cause dans les instances internationales », a déclaré l’universitaire M’sila Omar Boudharba.
Le Front de libération nationale (FLN), a-t-il expliqué, a ouvert des bureaux dans les pays arabes « dans le but d’obtenir diverses aides financières et munitions », ajoutant que les pays arabes ont également contribué à l’internationalisation de la cause algérienne, permettant aux responsables de la Révolution participer aux conférences régionales.
« Les bureaux du FLN ont pratiqué la diplomatie révolutionnaire et distribué des tracts aux ambassades étrangères représentées dans les pays arabes pour faire connaître la cause algérienne », a affirmé M. Boudharba.
De son côté, Fahmi Al-Qaisi, ancien ambassadeur d’Irak, a souligné que « les peuples arabes ont coexisté avec la Révolution algérienne dans toutes ses étapes et ont suivi ses événements au quotidien ».
Il a noté que les pays arabes « ont soutenu la Révolution algérienne depuis ses débuts sous diverses formes de soutien et ont œuvré pour soulever la question algérienne dans les instances internationales, en particulier les Nations Unies ».
M. El Qaisi a également évoqué le soutien irakien, notamment la collecte de fonds et l’organisation d’événements culturels et sportifs pour la cause algérienne.
De son côté, l’Egyptien Gamal Zahran a souligné que la Révolution algérienne « n’était pas séparée de son environnement régional et arabe ». La résistance algérienne, a-t-il expliqué, « se poursuit depuis le début du colonialisme, malgré tous les moyens inhumains et méprisables utilisés par les soldats coloniaux français contre le peuple algérien ».
Saleh bin Hamad bin Ali Al-Saqri d’Arabie saoudite a évoqué le soutien saoudien à la révolution algérienne qui, selon lui, « était dans le cœur de tous les Saoudiens », avant de rappeler dans le cadre de ce soutien que la saison du hajj d’alors s’appelait » Saison du hajj algérien » dans le but de collecter des dons pour les Algériens en guerre pour la libération de leur pays du joug colonial.
Adnan Ibrahim Muhammad Al-Hajjar, de Palestine, a pour sa part parlé du rôle de l’Algérie dans le soutien à la révolution palestinienne et dans diverses formes de soutien. Il a rappelé que les Algériens avaient effectivement participé à la guerre de 1948 en soutien aux Palestiniens.
Cette rencontre, organisée à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance nationale et du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération, qui a été inaugurée par le ministre des Moudjahidines et des Bénéficiaires, Laïd Rebiga, compte sur la participation de chercheurs de divers universités d’Algérie, d’Égypte, de Tunisie, de Palestine, d’Arabie saoudite et d’Irak.
Les travaux se poursuivront l’après-midi au niveau de trois ateliers, à savoir « L’Algérie dans la conscience arabe », « L’appui arabe à la révolution
ion algérienne » et « valeurs collectives et approche du développement ».
Le Musée national des moudjahidines a organisé une exposition à l’occasion de ce symposium qui comprend des bandes audio-visuelles et des documentaires sur les différents événements de la glorieuse guerre de libération, des brochures sur la vie des héros de la Révolution, ainsi que des articles de presse liés au soutien arabe. pour la guerre de libération, ainsi que des photographies des dirigeants de la Révolution avec les présidents et rois des pays arabes.
Une autre exposition a été organisée sur les livres traitant de la guerre de libération nationale et les nouvelles publications dans ce domaine.