La chambre pénale économique et financière et la Cour de justice d’Alger ont connu une intense activité dans la lutte contre la corruption, a déclaré jeudi le président de cette juridiction, Kamel Ghazali, qui a appelé à la poursuite des efforts dans le domaine de la corruption, la résolution de ce type d’affaires et l’exécution des décisions de justice.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, M. Ghazali a affirmé que « la lutte contre la corruption est l’un des principaux axes auxquels l’Etat accorde un intérêt particulier », saluant, dans ce cadre, « l’activité colossale menées par le Pôle Economique et Financier et par la Cour de Justice d’Alger au niveau national et international, à travers l’intense activité judiciaire que connaissent ces deux juridictions dans le cadre du traitement de ce type d’affaires et de l’exécution des jugements définitifs. « .
Le président de la Cour de justice d’Alger a appelé, dans ce cadre, à la « poursuite des efforts » en vue de résoudre ce type d’affaires et la lutte contre la délinquance, toutes formes confondues, soulignant que « le noble objectif attendu est de permettre la justice algérienne à faire preuve d’efficacité et de capacité à traiter les différentes affaires et dossiers avec audace, intégrité et engagement tout en promouvant les valeurs de la justice et en sauvegardant l’intérêt public avec conscience et honneur ».
M.Ghazali a rappelé, dans ce contexte, le discours du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, dans lequel il a déclaré que « la justice algérienne a toutes les raisons de se hisser à des niveaux qui reflètent bien les capacités mobilisées ».
Il a évoqué « la rigueur avec laquelle les tribunaux ont traité des actes criminels dont les auteurs ont cherché à semer la panique et le chaos » et « la fermeté dont a fait preuve la Justice face à la diffusion de fake news et de discours de haine », assurant la protection des l’économie nationale.
Il a également salué les efforts des magistrats spécialisés dans la criminalité complexe, électronique et organisée, ainsi que ceux liés au terrorisme.
A l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 2022-2023, M. Ghazali a passé en revue les résultats de l’activité de la Cour et des juridictions sous sa juridiction, durant les mois d’octobre 2021 et mi-octobre 2022.
Le nombre d’affaires réglées en plaignants était de 70.320, tandis que celui des affaires restantes atteignait 21.793.
Concernant les affaires pénales, il a fait état de 99.271 affaires résolues et 15.561 restantes, ajoutant que le nombre d’affaires résolues au niveau du tribunal correctionnel de première instance a atteint 345, et qu’il en reste encore 217, en plus des 342 traitées au niveau du tribunal correctionnel. cours d’appel criminelles, dont 332 sont en cours.
En termes de statistiques de correspondance à l’échelle de la Cour, 22.169 lettres ont été traitées et 6.647 restent. Au niveau des tribunaux, le nombre de lettres traitées a atteint 241.322, avec 65.223 restantes.
De son côté, le procureur général du Tribunal d’Alger, Moussa Othmane, a déclaré qu’il poursuivra le travail « pour lutter fermement contre les crimes de corruption » pour saisir et confisquer ces revenus à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le tribunal d’Alger « a confisqué un nombre important de biens mobiliers à l’intérieur du pays, suite à la condamnation des auteurs en vertu de décisions de justice et de jugements définitifs », a-t-il rappelé.
Dans ce contexte, il a ajouté que « la traçabilité des fonds pillés se fait vigoureusement » à travers l’exécution de nombreuses commissions rogatoires adressées à plusieurs États dans le cadre de la coopération judiciaire internationale, indiquant que cette démarche « trouve un écho favorable au niveau international » .
Le pouvoir judiciaire poursuit ses efforts pour lutter contre tous les crimes visant la stabilité de la société, la paix du citoyen et la confiance du citoyen dans les institutions de l’État, en particulier les crimes de spéculation illicite, gangs de quartier, discours, crimes de haine et incendie criminel. crimes, dit-il.
Le procureur général du Tribunal d’Alger a également évoqué les progrès réalisés par la justice en termes d’amélioration des services au profit des justiciables, d’introduction des technologies de l’information et de la communication, ainsi que des programmes de formation des magistrats et des fonctionnaires.