Les forces sionistes ont intensifié leur escalade dans les Territoires palestiniens occupés, où deux Palestiniens ont été tués lundi par des soldats de l’occupation, un crime fermement condamné par le gouvernement palestinien qui a déploré le « silence » et « l’indifférence » de la communauté internationale face à la poursuite de ces crimes odieux.
Selon le ministère palestinien de la Santé, les deux Palestiniens ont été martyrisés par les balles des soldats occupants près du camp de réfugiés d’Al-Jalazoun, situé juste à l’extérieur de Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée.
Le gouvernement palestinien a immédiatement réagi : le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés « a condamné dans les termes les plus forts le crime odieux d’exécution commis par les forces d’occupation sionistes, qui s’est soldé par l’assassinat de Basel Basbous et de Khaled Anbar du camp d’Al-Jalazoun et blessé Salama Raafat depuis la ville de Birzeit à l’aube d’aujourd’hui, lundi, alors qu’il prenait d’assaut la banlieue près du camp d’Al-Jalazoun, au nord de Ramallah », rapporte l’agence de presse WAFA.
Pour le ministère, il s’agit d’un « crime de guerre et crime contre l’humanité » en plus des crimes d’exécution au sol commis par les forces d’occupation contre les Palestiniens. Il a tenu l’entité sioniste « entièrement et directement responsable de ce crime ».
À cet égard, la diplomatie palestinienne a souligné que la communauté internationale « devrait avoir honte de son silence et de son indifférence face à l’effusion de sang et à la souffrance des Palestiniens et à l’injustice historique continue qui leur est infligée ».
De son côté, le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a également tenu, dans un communiqué, les autorités d’occupation « pleinement responsables du meurtre de sang-froid des deux jeunes Palestiniens et a réaffirmé que « le silence international des communauté contre les crimes continus de l’occupation contre notre peuple l’encourage à persister à les commettre.
Plus de 160 martyrs palestiniens pleurés depuis janvier
Les Palestiniens sont intervenus au lendemain de la publication par l’Assemblée nationale des familles de martyrs palestiniens d’un communiqué indiquant que 165 Palestiniens avaient été martyrisés depuis le début de l’année 2022, sous les balles de l’occupation.
Dans le communiqué, publié par WAFA, Mohammed Sbeihat, secrétaire général de l’Assemblée, déclare que « le nombre de Palestiniens tués par balles (par les forces de l’entité sioniste) a augmenté de 66% cette année, par rapport à la même période l’année dernière au cours de laquelle 99 Palestiniens ont été martyrisés, tandis que 116 ont été tués en 2021 ».
Et pour continuer du 3 octobre 2015 à aujourd’hui, le nombre de martyrs palestiniens a atteint 1.127, dont 229 enfants et 71 femmes.
En plus des tueries par balles, les forces d’occupation poursuivent leur profanation des lieux saints, autorisant notamment les colons à envahir la mosquée Al-Aqsa à Al-Qods occupée. L’occupation sioniste tente d’empêcher les Palestiniens d’y exercer leur droit de culte, tandis que les colons sont autorisés à pratiquer librement leurs rituels talmudiques.
Toujours dans ce contexte, l’agence WAFA a rapporté lundi que des centaines de colons ont profané la mosquée al-Ibrahimi, située dans la vieille ville d’El Khalil, et ont organisé un concert dans ses cours avec le soutien des forces d’occupation sionistes.
Depuis 1967, la mosquée al-Ibrahimi, comme tous les autres lieux saints musulmans en Palestine, est devenue une cible pour les forces d’occupation et les colons sionistes.
Par ailleurs, des dizaines de Palestiniens ont été étouffés dimanche par des gaz lacrymogènes tirés par les forces sionistes lors d’affrontements à l’est de la ville occupée de Naplouse en Cisjordanie.
Ainsi, la ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaileh, a exhorté la communauté internationale à intervenir pour protéger le peuple palestinien et le droit international, violé par l’entité sioniste.
Face à cette dangereuse escalade en Palestine, plusieurs pays et organisations ont récemment appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à ces attaques, notamment contre la mosquée Al-Aqsa, parallèlement à la condamnation généralisée du meurtre de la semaine dernière contre le Palestinien Rayyan Suleiman, 7 ans, dans la ville de Teqoa en Cisjordanie occupée.
À cet égard, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a appelé jeudi dernier à une enquête « immédiate et approfondie » sur la mort de Rayyan Suleiman.
De leur côté, les Etats-Unis et le Royaume-Uni se sont déclarés favorables à « une enquête approfondie et immédiate » sur les circonstances qui ont conduit au décès de cet enfant.
Selon les ministères palestiniens de la Santé et des Affaires étrangères, l’enfant est mort après être tombé d’un immeuble alors qu’il était poursuivi par les forces d’occupation sionistes. (APS)