Les participants au séminaire « Littérature algérienne de l’émigration », ouvert samedi à Annaba, ont souligné l’importance du rôle de l’écrivain émigré dans la promotion de la culture algérienne à l’étranger en valorisant le patrimoine culturel national comme référence à ses écrits.
Dans son intervention lors de cette rencontre ouverte au théâtre régional Azzedine-Medjoubi en présence de la poétesse Rachida Mohammedi, l’invité d’honneur, le P. Ali Khefif de l’Université Badji-Mokhtar d’Annaba a souligné le rôle de l’élite littéraire à l’étranger dans la diffusion de la culture algérienne .
L’orateur a abordé la préservation et la valorisation du patrimoine culturel national par écrit, rappelant que le message de l’élite algérienne qui hier a renoncé aux bancs des salles de classe et aux amphithéâtres universitaires pour rejoindre la lutte pour l’indépendance nationale.
Il a également souligné le rôle de l’écrivain dans la présentation au monde, la préservation et la promotion du riche patrimoine culturel algérien. Le professeur Smaïl Bessifa de l’Université d’Annaba a noté que le contenu du texte théâtral algérien à l’étranger est passé d’un contenu révolutionnaire à un contenu sociétal qui aborde la question de l’émigration, entre autres aspects imposés par la situation actuelle.
Les débats ont notamment soulevé la question de la langue dans l’écriture littéraire, la considérant comme « un système immunitaire qui affronte toutes les tentatives d’élimination de l’identité ».
Cette rencontre de deux jours proposera pas moins de 30 conférences sur les oeuvres d’écrivains algériens, dont Assia Djebar, et des lectures tirées des oeuvres d’écrivains algériens en exil.
En marge du séminaire organisé à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration (17 octobre) par le Département de la culture et des arts et l’Université Badji-Mokhtar, une rencontre littéraire avec la poétesse algérienne établie à l’étranger Rachida Mohammedi aura lieu au public principal de la bibliothèque de lecture suivi d’une vente-dédicace de son ouvrage « Iklil Khemssini ».