Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, samedi, à Alger, que l’économie nationale commence à se redresser après avoir connu un ralentissement causé notamment par la pandémie de Covid-19, indiquant que « la plupart des indicateurs sont aujourd’hui au vert ».
Présidant l’ouverture des travaux de la réunion Gouvernement-Walis, le Président Tebboune a indiqué que « plusieurs mesures ont été prises qui ont conduit à une amélioration de la situation de l’Algérie aux niveaux régional, continental et international, comme en témoigne une politique rigoureuse institutions et organisations internationales telles que la Banque mondiale et la FAO », affirmant que les décisions prises en matière de lutte contre l’inflation et d’appréciation du dinar ont porté leurs fruits.
Tout en saluant « la reconnaissance par la Banque mondiale du combat de l’Algérie pour l’appréciation du dinar » et témoignant de sa volonté de réévaluer la monnaie nationale, le président Tebboune a admis que « le chemin est long pour remédier à la catastrophe économique vécue par le passé et accentuée par la planche à billets qui a exacerbé l’inflation ».
« Même si l’économie se redresse, L’Algérie n’a pas encore atteint son objectif, et à savoir le développement de notre produit national pour pouvoir rejoindre les BRICS. Nous nous préparons dans ce sens », a-t-il dit, a fait valoir il.
Par ailleurs, le Président de la République a mis l’accent sur le dossier des investissements et les mesures prises au niveau local et national en encourageant l’entrepreneuriat, notamment chez les jeunes, et en levant les obstacles administratifs ou fonciers sur les projets.
En ce sens, le président de la République a indiqué qu’en seulement trois mois, 850 projets ont bénéficié d’une levée du gel, des usines opérant dans différents secteurs, ajoutant que plus de 51.000 emplois ont été gelés « par arrêté ou par décision ». « .
Parmi les projets gelés, le président a cité celui qui « permettra à l’Algérie dans 6 ou 7 mois de produire ses huiles localement », un projet qui couvre toutes les étapes, a-t-il détaillé, du producteur de colza au broyage puis au conditionnement.
Il a évoqué d’autres projets d’investissement à l’étude concernant des usines de production de sucre à partir de betteraves sucrières, ou de production locale de poudre de lait.Ces projets, a-t-il dit, vont « créer une impulsion économique et des lieux de travail, en plus de garantir le transfert de technologie ».
Concernant les start-up, il a rappelé qu’elles étaient au nombre de 4.970 opérant dans divers domaines et secteurs, soulignant que ce type d’entreprise incitait les jeunes à innover
Il a appelé, dans ce cadre, les walis à faciliter la tâche des jeunes intéressés à investir et qui souhaitent accéder à l’entrepreneuriat.
Abordant la question du foncier industriel, le président Tebboune a déclaré qu’il est « disponible », encourageant ordonnant aux walis de retirer les terres accordées aux investisseurs qui n’ont pas concrétisé leurs projets.
Après avoir souligné la révision impérative des textes juridiques relatifs au foncier industriel, le Président de la République a demandé l’activation de toutes les mesures contenues dans les textes d’application de la nouvelle loi d’investissement, et ce, « avant la fin de l’année en cours ».
Selon le président Tebboune, il existe près de 4.922 hectares de terrains industriels non exploités répartis en zones industrielles et zones d’activités sur l’ensemble du territoire national, notant que plusieurs zones industrielles ont souffert d’un manque d’aménagement et d’entretien.
Pour résoudre ce problème, il prône la création de coopératives regroupant des investisseurs privés pour assurer l’entretien de ses zones industrielles.