Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a plaidé vendredi, à Bamako, pour des mesures concrètes visant à mener avec succès le processus de mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali depuis le processus d’Alger.
« En cette étape décisive de l’histoire du Mali, nous sommes tous appelés à renouveler, individuellement et collectivement, notre engagement dans le processus de pleine mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et à accompagner l’action actuelle en prenant des mesures concrètes en vue de mener à bien ce processus », a indiqué M. Lamamra dans son allocution d’ouverture des travaux de la sixième réunion du Comité de Haut Niveau de Suivi pour la mise en œuvre de la Paix. et l’Accord de réconciliation du Mali issu du processus d’Alger.
« C’est certes une lourde responsabilité, mais les nobles objectifs que nous nous sommes fixés en valent largement la peine », a-t-il ajouté.
Selon le chef de la diplomatie algérienne, la sixième réunion de haut niveau du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger « se déroule de manière encourageante et prometteuse ».
En ce sens, le ministre a souligné que « cette rencontre intervient au moment où ce pays frère et ami a entrepris d’importantes réformes institutionnelles visant à aboutir à une profonde révision de l’Etat et des institutions nationales, offrant ainsi de nouvelles opportunités de rencontre ». toutes les attentes légitimes des populations pour un avenir meilleur dans la réconciliation, la paix et l’unité ».
D’une part, ajoute M. Lamamra, « elle a été précédée, il y a à peine trois semaines, par la Réunion de prise de décision de haut niveau, qui a souligné l’importance fondamentale de l’application diligente de l’intégralité comme gage de la réussite du phase de transition et l’aboutissement des réformes engagées dans ce contexte ».
« Tout d’abord, cette réunion a envoyé un signal fort de la ferme volonté de tous les signataires d’accélérer le processus de mise en œuvre de l’Accord et de conjuguer leurs efforts à cette fin », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « il y a deux messages d’une importance primordiale pour renforcer la dynamique positive de paix et de réconciliation nationale dans ce grand pays. Messages parfaitement compris, accueillis et sincèrement soutenus par la communauté internationale représentée dans cette commission de suivi ».
M. Lamamra a également souligné que « c’est avec satisfaction que la réunion de vendredi prend acte de cette détermination renouvelée de toutes les parties signataires de l’Accord à lever définitivement le doute et la suspicion et à œuvrer ensemble dans un climat de confiance mutuelle pour favoriser les convergences et compromis nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger ».
« Nous sommes tous convaincus que les difficultés qui restent à résoudre sont loin d’être insurmontables, à condition que les bonnes intentions exprimées ces dernières semaines puissent se traduire par des actions concrètes mettant l’intérêt ultime de la nation malienne au-dessus de toute autre considération. « , a-t-il déclaré.
Il a notamment déclaré que « le véritable ennemi du Mali et des Maliens reste le fléau du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée, dont l’expansion se nourrit des divisions internes et du manque de perspectives économiques pour la population, notamment les jeunesse « .
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, « cette rencontre doit nous permettre d’ouvrir un débat sincère avec les acteurs maliens présents afin d’aboutir à une vision commune en vue de surmonter les obstacles qui retardent la mise en œuvre des dispositions fondamentales de l’Accord, la dont l’intérêt ne doit pas se limiter aux questions politiques, institutionnelles, de défense ou de sécurité, mais doit également permettre une gestion adéquate des autres aspects relatifs notamment au développement économique et social, à la réconciliation, à la justice et aux problèmes humanitaires ».