Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Kamel Baddari, a annoncé, jeudi, à Alger, la signature, samedi prochain, d’une convention de partenariat avec le ministère de l’Economie du savoir, des Start-up et des Microentreprises, à travers laquelle la start-up- jusqu’à uri dans le milieu universitaire.
» La présente convention prévoit la formation et l’accompagnement des étudiants travaillant sur l’innovation et le prototypage, par le Département de l’Economie du Savoir, des Start-up et des Micro-entreprises, afin de concrétiser leurs projets innovants et ainsi participer fortement au développement du pays », a indiqué M. Baddari à la presse, en marge de sa tournée dans les différents blocs de l’École nationale polytechnique (ENP).
Expliquant cette nouvelle orientation de l’université algérienne, le ministre a précisé, lors de la rencontre avec les enseignants et étudiants de l’école, qu’elle intervient après la signature, le 27 du mois en cours, du décret d’accord interministériel relatif à l’université diplôme.
Outre l’objectif pédagogique d’enseignement et de recherche « de qualité » assigné à l’université, celle-ci doit, en vertu de ce texte, « créer de la richesse, à travers des entreprises innovantes et ainsi contribuer à l’amélioration de la balance commerciale. », a-t-il ajouté.
« Face aux défis économiques actuels, il devient de plus en plus difficile de s’intégrer dans la vie professionnelle de tous les nouveaux diplômés, d’où la nécessité de penser à de nouveaux mécanismes pour ce faire », a expliqué le ministre, notant que les premiers bénéficiaires de cette nouvelle démarche seront les étudiants qui partiront en juin 2023.
Tout en assurant que « tous les espaces de son secteur seront mis à la disposition des étudiants innovants », M. Baddari a encouragé ceux de déposer des thèses prototypes à la fin de la cours pour obtenir des labels d’innovation Cela leur permettra, a-t-il poursuivi, de devenir « créateurs d’emplois au lieu de demandeurs d’emploi et de valeur ajoutée pour l’économie nationale ».
Le ministre a préconisé, dans le même sens, que « l’université devrait se tourner vers le entreprise de connaître ses besoins d’encadrement, afin qu’elle devienne un moteur de développement économique », et recommandait également qu’« une univ ersité algérienne qui exporte ses propres productions innovantes ».
Il a également indiqué que son département envisageait de modifier les textes réglementaires pour permettre aux enseignants de devenir eux aussi créateurs de projets innovants.
Le prochain jumelage entre universités algériennes et turques
En marge de cette rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur a également annoncé la signature, « probablement en octobre prochain », d’une convention de jumelage entre cinq universités algériennes et l’École nationale polytechnique. University School d’Istanbul (Turquie), pour permettre une « mobilité dans les deux sens » pour les étudiants et les chercheurs.
Cet accord, qui concerne les cinq meilleures institutions nationales, permettra également à l’université algérienne de « s’ouvrir davantage » à l’enseignement et à la recherche scientifique étrangers, a souligné le ministre.