Le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Abi Bouchraya Bachir, a déclaré jeudi que la dernière décision historique de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est une attestation du statut juridique du conflit en Occident. Sahara, soulignant que la prochaine étape dans la bataille juridique serait de faire appliquer les décisions, tant africaines qu’européennes.
Dans une déclaration à l’APS, M. Abi Bouchraya a affirmé que « le point le plus important de la décision de la Cour africaine est qu’elle est africaine », la question saharienne étant présentée, pour la première fois, devant une juridiction. instance aussi importante que la Cour africaine, ajoutant que « le résultat a été remarquable, la Cour liant la lutte du peuple sahraoui au contexte de libération en Afrique ».
La Cour africaine a déclaré que le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui est une réalité juridique incontestable et que les pays africains doivent œuvrer à la mise en œuvre de cette loi.
Dans le même contexte, le diplomate sahraoui a apprécié que cette décision « aille au-delà de l’attestation du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, vers une reconnaissance de la réalité de l’occupation partielle des territoires de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD ). ), et la demande d’y mettre fin », ajoutant que la Cour africaine a reconnu l’obligation des Etats membres de l’Union africaine (UA), individuellement et collectivement, de faire preuve de solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour l’indépendance. , demandant en même temps à ces Etats de s’abstenir de tout ce qui pourrait empêcher le peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République sahraouie.
En conséquence, le même orateur ajoute que la décision de la Cour africaine, comparée à celle de la Cour européenne, « représente une grande évolution et un ajout important à toutes les victoires du peuple sahraoui dans sa lutte judiciaire », ajoutant que « si le Front Polisario est le centre de représentation du peuple sahraoui auprès de la Cour européenne, la RASD, sa souveraineté et son unité territoriale sont le pivot de la représentation et de la réalisation concrète du droit du peuple sahraoui et de ses ambitions légitimes, au sein de la luttes des peuples africains, pour la Cour africaine de justice ».
Par ailleurs, le diplomate explique que « les décisions de la Justice émanant des Cours africaines et européennes se complètent, dans le sens de consolider le droit du peuple sahraoui, de le préserver et de le consacrer, étant un droit légitime, indiscutable et droit non négociable ».
« Grâce à l’arme du droit et de la légalité, nous avons réussi à annuler la mise en œuvre des accords de partenariat économique entre le Maroc et l’Union européenne, qui incluent nos territoires occupés, et à piller nos richesses », a-t-il déclaré.
Cette décision permettra à la République sahraouie de contrecarrer les manœuvres de l’occupation marocaine visant à impliquer les pays africains pour légitimer son occupation du Sahara Occidental, comme c’est le cas des consulats dans les villes occupées, qui constituent une violation flagrante des droits internationaux et Droit africain, a-t-il ajouté.
Pour le représentant du Front Polisario, la bataille judiciaire « fait partie intégrante de la résistance nationale générale qui a récemment progressé sur les plans militaire, diplomatique et des droits de l’homme ».
« Les efforts se poursuivront, dans la prochaine phase, pour mettre en œuvre les jugements africains et européens sur le terrain et ainsi pousser l’occupation jusqu’à ses dernières racines », a-t-il expliqué, ajoutant que « c’est à l’occupation de comprendre que les ressources financières qui l’utilise pour se financer sont réduites du fait de la force de la loi et de la légalité et qu’elle ne peut plus continuer à tromper l’opinion publique marocaine et internationale ».