Le Conseil de sécurité de l’ONU tient jeudi des consultations à huis clos sur le Yémen.
L’envoyé spécial pour le Yémen Hans Grundberg, directeur des opérations et du plaidoyer pour le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) Reena Ghelani et le chef de la mission de soutien de l’Accord de paix des Nations Unies à Hodeidah (UNMHA), le général de division Michael Beary devraient informer, selon certaines sources diplomatiques. Étant donné que la réunion ordinaire de ce mois-ci au Yémen se tiendra en consultations fermées, cela pourrait permettre une discussion plus franche entre Grundberg et les membres du Conseil sur les efforts de l’envoyé spécial pour garantir la prolongation et l’élargissement de l’accord de cessez-le-feu.
À compter du 2 avril, le cessez-le-feu a été prolongé tous les deux mois, produisant la plus longue réduction des hostilités en plus de sept ans de conflit au Yémen. L’arrangement actuel expire le 2 octobre.
Comme Grundberg l’a noté lors de son dernier briefing au Conseil le 15 août, il aimerait élargir les éléments de l’accord de cessez-le-feu en établissant le paiement des salaires et des pensions des fonctionnaires, en ajoutant davantage de destinations de vols internationaux depuis l’aéroport de Sanaa, en facilitant le la fluidité du carburant dans le port de Hodeidah et l’ouverture de routes vers Taiz et ailleurs.
Il cherche également à renouveler le cessez-le-feu à plus long terme afin de fournir plus d’espace pour négocier un cessez-le-feu formel, tenir des pourparlers sur les questions économiques et de sécurité et préparer la reprise éventuelle des pourparlers politiques pour un règlement négocié de la guerre. Les membres du Conseil espèrent qu’une prolongation plus longue de la trêve au-delà du renouvellement habituel de deux mois pourra être obtenue afin que les efforts de médiation puissent se concentrer sur des questions plus larges qui doivent être résolues pour maintenir la trêve et réduire les combats.
Les consultations de jeudi pourraient également être l’occasion pour les membres du Conseil d’exprimer leurs préoccupations concernant les développements dans le sud du Yémen.
Dans sa présentation, Mme Ghelani peut expliquer comment la dépréciation de la monnaie du Yémen, la hausse des prix mondiaux du carburant et des denrées alimentaires et les graves pénuries de financement humanitaire continuent d’alimenter la crise humanitaire au Yémen malgré les avantages de la réduction des hostilités.
La dernière mise à jour humanitaire d’OCHA, datée du 4 septembre, note que l’insécurité alimentaire au Yémen a atteint son apogée depuis l’escalade du conflit en 2015, avec environ 19 millions de personnes ayant un besoin urgent d’insécurité alimentaire aiguë.
Entre autres problèmes, OCHA a alerté les membres du Conseil pendant des mois sur les menaces et l’intimidation des travailleurs affectant les opérations d’aide.