Cinq (5) opérations d’aménagement et de restauration ont été retenues dans la wilaya de Ouargla pour protéger et conserver l’ancien ksar de Ouargla, a appris lundi la Direction locale de l’urbanisme et de la construction (DUC).
Avec une enveloppe de 250 millions de DA allouée dans le budget initial de la wilaya pour l’exercice 2021, ces actions consistent en l’aménagement d’une surface de 17.880 m2 des locaux de cet ancien espace, dont les remblais, la construction de trottoirs, l’aménagement d’espaces verts, la réhabilitation des six portes du Ksar, en plus de l’aménagement de l’ancien souk sur 3.700 m2, ainsi que la délimitation de 41 espaces commerciaux et marchés au niveau du marché , a détaillé , DUC, Hamid Ouâli, en marge de la visite des autorités locales à l’ancien Ksar de Ouargla.
Aménagement de 7.200 m2 de la Place des Martyrs et de 5.300 m2 de la Placette 1er Mai, jouxtant le marché Souk El-Hadjar, réhabilitation des réseaux d’adduction d’eau potable et d’assainissement autour de l’ancien Ksar, font partie des opérations retenues en coordination avec les organismes, architectes et associations concernées par la conservation du patrimoine matériel et immatériel.
Archéologue et architecte, Mustapha Hafsi, mandaté par le ministère de la Culture, et président du projet d’aménagement des espaces, a préconisé, en premier lieu, la valorisation urbaine et fonctionnelle de cet espace, notamment la rénovation des différents réseaux, l’eau potable. et d’assainissement, car, a-t-il estimé, ces espaces sont très sensibles nécessitant une intervention approfondie et étudiée selon les normes et techniques requises pour un tel site, classé depuis 1966 au patrimoine national, et en 20081 en « espace sauvegardé ».
Tirant la sonnette d’alarme sur la dégradation de ce site archéologique, le conférencier, également membre de l’association « Culture et Réforme » de Ouargla, a estimé que ce chef-d’œuvre de l’homme est aujourd’hui menacé par des interventions non étudiées.
Wali de Ouargla, Mustapha Aghamir, qui, à cette occasion, a pris acte des préoccupations de certains occupants de l’ancien Ksar notamment liées à la réhabilitation de ce site séculaire, a souligné la nécessaire conjugaison des efforts, secteurs urbains, culturels, associatifs , pour la préservation de ce site archéologique qui reflète la longue et authentique histoire de la population locale.