La Commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN) a auditionné, mardi, le directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughelaf, et le DG de la Délégation nationale à la sécurité routière (DNSR), Abdelhakim Nacef, dans le cadre de la série de réunions dédiées à la sécurité routière, selon un communiqué de la Chambre basse du Parlement.
Le Président de la Commission, Ali Mounsi, a déclaré que ces rencontres s’inscrivaient dans « la concrétisation de la volonté politique d’enrayer le phénomène croissant des accidents de la circulation au niveau national, conformément à la décision du Président de la République, obligeant à effectuer un contrôle technique des véhicules (lourds) une fois tous les trois mois ».
Ces réunions, a-t-il poursuivi, visent à « mettre en place une stratégie bien fondée pour enregistrer un minimum d’accidents sur les routes ».
A cette occasion, la DG Protection Civile a indiqué que « la question de la sécurité routière est devenue un véritable sujet de préoccupation tant pour le citoyen que pour l’opinion publique parmi les hautes autorités publiques, le gouvernement, les élus et toutes les convictions sociales, compte tenu de la victimes et les dommages matériels qui en résultent ».
La Protection Civile a enregistré depuis le début de l’année en cours, le 18 septembre 2022, 73.148 interventions pour prendre en charge 41.141 accidents de la route au niveau national, produisant 1.311 morts sur place et 51.179 blessés, une nette augmentation par rapport au même période de l’année dernière. 2021 (1.893 accidents, 210 morts et 1.297 blessés), a indiqué le colonel Boughelaf.
« La wilaya d’Alger se classe au premier rang des wilayas qui ont connu le plus grand nombre d’accidents (11,56 %) », a poursuivi M. Boughlaf qui a ajouté que « les hommes occupent la première place, soit en nombre de décès (79 %) (entre 21 et 30 ans), ou des blessures (72 %) ».
A ce titre, le même responsable a précisé que les causes de ces accidents sont multiples, surtout qu’elles sont dues, selon tous les services et organismes actifs en la matière, notamment les services de la Gendarmerie et de la Sûreté Nationale, « à la détérioration du l’état des routes, la surcharge des poids lourds et au facteur humain (90%) ».
De son côté, le directeur général de la DNSR, Abdelhakim Nacef, a précisé que son organisme, créé en vertu d’un décret exécutif en 2019, a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale de prévention et de sécurité routière, en « traitant les dossiers liés à sécurité routière avec une vision globale et cela en coordination avec les services de sécurité et tous les acteurs impliqués ».
La présentation a également porté sur un certain nombre de mesures visant à lutter radicalement contre l’insécurité routière, dont « l’élimination des points noirs (au nombre de 1.215), en coordination avec les walis, et suivant un plan national « d’urgence », en plus de la coordination. et la coopération avec les universités et les centres et laboratoires de recherche scientifique, afin de « préparer des études dans le domaine de la sécurité routière, ainsi que d’organiser des campagnes de sensibilisation et de sensibilisation dans les médias et à travers les réseaux sociaux ».
Dans ce contexte, M. Nacef a expliqué que la délégation a suggéré « la redynamisation du Conseil consultatif intersectoriel pour la prévention et la sécurité routière », considérant que le Conseil « sera chargé de définir une politique et une stratégie nationale de prévention et de sécurité routière ». « . en plus de poursuivre l’implantation du projet de permis de conduire à points ».
En ce sens, l’intervenant a indiqué que « le fichier national des permis de conduire a été créé, en attendant le fichier des cartes grises », soulignant que les premiers tests techniques liés au contrôle électronique au niveau des services de sécurité ont été réalisés prise en compte par les dispositifs de contrôle automatique prévus des infractions au code de la route.
Les députés ont insisté, lors de cette réunion, sur « l’impératif de rapidité dans la mise en place de systèmes plus efficaces pour minimiser ces accidents, en plus de la rigueur dans l’application du Code pour mettre fin au terrorisme routier », selon l’Assemblée. déclaration.
Les membres ont également demandé d’abandonner l’élément humain, en plus de la numérisation du secteur et de la mise en place d’une base de données unifiée entre les autorités compétentes, la DNSR et la santé », en parallèle avec « l’utilisation de moyens modernes ». techniques de surveillance routière et d’imposition d’amendes ».
En outre, les députés ont appelé à l’intensification des campagnes de sensibilisation dans les mosquées et les trois cycles d’éducation, soulignant l’importance de miser sur les réseaux sociaux comme moyen de sensibilisation ciblant les jeunes qui sont touchés plus que d’autres par les accidents de la route.