Un protocole de pêche et d’économie maritime a été signé vendredi entre l’Algérie et la Mauritanie, portant sur la formation, la recherche, la construction navale, l’aquaculture et l’octroi de quotas de pêche à l’Algérie dans les eaux territoriales mauritaniennes.
L’accord a été signé côté algérien par le ministre de la pêche et de la production halieutique, Hicham Sofiane Salaouatchi, et par le ministre de la pêche et de l’économie maritime, Mohamed Abidine Mayif, côté mauritanien.
En ce sens, M. Salaouatchi a indiqué que ce protocole, qui fait suite aux travaux de la 19e session de la Commission mixte de coopération algéro-mauritanienne, tenue début septembre à Nouakchott, concrétise les projets des deux pays dans le domaine .une pêche.
Cet accord comporte plusieurs volets, dont la recherche et la formation scientifique, mais aussi le volet économique, qui repose essentiellement sur le développement des relations entre les filières des deux pays en matière de construction navale et le développement de l’aquaculture, notamment continentale, précise M. Salaouatchi. L’accord prévoit également l’octroi de quotas de pêche à l’Algérie dans les eaux territoriales mauritaniennes, a souligné le ministre, ajoutant que les modalités d’application de ce volet seront définies par la Commission technique mixte algéro-mauritanienne dans le domaine de la pêche.
Affirmant que les parties algérienne et mauritanienne ont fait de grands progrès en matière de quotas de pêche, le ministre a rappelé qu’en 2015, cinq (5) quotas de pêche ont été accordés à l’Algérie par la Mauritanie, mais qui n’ont pas été exploités.
Le ministre mauritanien a indiqué, pour sa part, que les parties mauritanienne et algérienne travaillent pour élever le niveau de la coopération bilatérale et parvenir à une meilleure intégration entre les deux pays, soulignant le rôle important du secteur de la pêche dans cette intégration et coopération.
Constatant que son pays a adopté depuis 2015 le système des quotas de pêche dit système de gestion des ressources marines par quotas au lieu de l’effort de pêche ou du nombre de navires, le ministre mauritanien a indiqué que ce système est plus adapté à ce qui peut être extrait comme richesse en fonction du stock disponible et repose sur un contrôle total et permanent de ce qui est extrait de tous les stocks.
Les deux ministres ont visité vendredi l’unité de transformation et de conservation des produits halieutiques de la ville de Tessala El Merdja à Alger, le port de Zemmouri à l’est de Boumerdès et le chantier de construction et de réparation des bateaux de pêche de l’opérateur CORENAV, dans le même port . .
Ils ont également visité l’Institut National des Pêches et de l’Aquaculture et le port de pêche d’Alger.