Le cercle des protestations s’élargit au Maroc contre la mauvaise gestion du gouvernement, que des millions de Marocains appellent au départ, en raison des hausses de prix alarmantes, de l’effondrement du pouvoir d’achat et des restrictions aux droits et libertés dans le royaume, où plusieurs syndicats ont décidé de faire grève tout au long de ce mois d’août.
Ainsi, la Coordination Nationale des Enseignants Contractuels (CNPCC) a appelé à une participation massive aux manifestations qui seront organisées, mercredi, avec la participation du personnel enseignant de 12 régions différentes, suite aux coupes arbitraires de leurs salaires, qui allaient entre 1000 et 1500 dirhams (entre 95 et 143 euros) durant le mois de juillet.
Les enseignants membres de la Coordination du Maroc ont dénoncé le maintien des taxes sur leurs salaires, notant que cela constitue du « vol ».
Le CNPCC a également réitéré son refus du système contractuel, du nouveau système d’éducation et de formation et des procès « fictifs » subis par les militants et les membres de la coordination.
Les contrôleurs aériens prévoient également d’entamer une grève nationale de 15 jours renouvelables qui risque de paralyser le trafic aérien dans le royaume.
L’Office national unifié des contrôleurs aériens du Maroc, qui représente environ 500 contrôleurs aériens marocains, a annoncé avoir déposé un préavis de grève couvrant la période du 3 au 18 août.
Le syndicat a justifié son appel à la grève en n’appliquant pas le protocole d’accord signé en 2019 par l’Office National des Aéroports du Maroc. Ce protocole prévoit l’instauration d’un statut unique pour les contrôleurs aériens et l’adoption d’un certain nombre de réalisations dans leur plan de carrière.
Selon le syndicat, il y aura « des restrictions de trafic aérien et presque tous les aéroports marocains seront touchés, y compris les plus fréquentés comme Casablanca, Tanger, Rabat, Marrakech et Agadir ».
A cet effet, il a appelé « tous les contrôleurs aériens du Maroc à se mobiliser davantage pour la réussite de cette action de protestation visant à défendre la dignité des contrôleurs aériens et à préserver leurs acquis légitimes ».
De leur côté, les aviculteurs prévoient d’organiser mercredi un sit-in de protestation devant le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts à Rabat, pour dénoncer le non-respect de leurs revendications.
L’Association marocaine des éleveurs de volailles (APV) a expliqué dans un communiqué qu’« après de longues souffrances suite à un traitement contraire aux dispositions de la Constitution du pays et face au rejet total, à l’absence de réponse et au mépris, elle a décidé, par son Conseil National, de s’adresser à l’opinion publique pour l’informer des violations et abus subis par la filière avicole ».
Elle a également appelé à la mobilisation des aviculteurs dans le but de participer activement à l’organisation d’un sit-in de protestation pour leur permettre de défendre leurs revendications légitimes.