Le secteur de la pêche a enregistré, depuis le recouvrement de la souveraineté nationale, plusieurs acquis qui lui ont permis de s’imposer comme l’un des principaux secteurs contribuant au renforcement de la sécurité alimentaire du pays et à la diversification des sources de financement de son économie.
Simple activité artisanale il y a soixante ans, la pêche est devenue un secteur structuré grâce à des stratégies successives basées principalement sur l’augmentation de la production nationale de poisson, l’investissement dans l’aquaculture, la multiplication des ports de pêche et le développement de leur gestion, l’amélioration des conditions sociales -pêcheurs professionnels comme développement d’une industrie locale de bateaux de pêche en haute mer.
En effet, le nombre de pêcheurs est passé de 4.505 en 1962 à plus de 56.000 aujourd’hui, tandis que le nombre de navires de pêche est passé de 882 navires en 1962 à 6.000 navires de différentes tailles en 2022.
En ce qui concerne les ports de pêche et les plages échouées, leur nombre est passé de 18 ports en 1962 à 46 aujourd’hui, ce qui a permis de favoriser et d’intensifier l’activité de pêche au niveau de la bande côtière et de mieux l’encadrer. profession.
Ces réalisations ont favorisé une augmentation significative de la production halieutique, puisque nous enregistrons aujourd’hui une production de 110.000 tonnes, qui sont réparties sur tout le territoire national grâce à un réseau logistique qualifié, alors que seuls les marchés proches du littoral étaient couverts par le passé.
On ne peut nier le rôle essentiel joué par le secteur aquacole dans l’atteinte de ce résultat, cette activité passant d’une exploitation limitée au niveau des barrages à l’un des projets les plus importants rencontrant un réel engouement chez les jeunes entrepreneurs du cadre. de divers régimes d’aide à l’emploi.
Cette activité comprend actuellement divers types de plans d’eau (eau douce), des bassins d’irrigation agricole et des cages flottantes en mer.
L’Algérie compte actuellement 63 projets en phase d’exploitation liés à l’aquaculture « marine », dont 38 en pisciculture et 24 en pisciculture, auxquels s’ajoute un projet en crevetticulture, réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé à Boumerdès, avec une capacité de production de 50 tonnes/an.
L’expérience devrait être généralisée au reste de la wilaya.
Ce secteur est ainsi devenu l’un des piliers sur lesquels repose la sécurité alimentaire en Algérie, d’où l’octroi par l’Etat de plusieurs incitations, pour ne citer que la réduction de la TVA de 19% à 9%.
Compte tenu de l’importance croissante accordée aux activités de pêche et d’aquaculture, l’accent a été mis sur la gestion des ressources humaines en améliorant les conditions de travail et en assurant une couverture sociale pour toutes les activités connexes.
Aujourd’hui, le pêcheur ainsi que tous les professionnels de cette activité jouissent de tous leurs droits socioprofessionnels, dans le sens où ils sont titulaires d’une carte professionnelle, bénéficient d’assurances et de la carte Shifa.
En outre, le secteur s’est renforcé par des unités de formation spécialisées dont le nombre est passé de quatre écoles (auparavant placées sous la tutelle du ministère des Transports) à huit écoles, dont sont aujourd’hui diplômés plus de 7.000 professionnels.
D’autre part, la construction navale a également fait de grands progrès en encourageant les investissements, en fournissant des terres et d’autres installations et en supprimant des obstacles tels que la construction de grands navires capables de pêcher en haute mer.
Dans ce cadre, deux navires de pêche de 35 mètres de long ont été fabriqués récemment par des mains algériennes, avec un taux d’intégration estimé à 60%. Cette expérience a permis d’économiser environ 50 % du montage financier qui aurait coûté, en cas d’importation, environ 2 millions d’euros.
Cette industrie devrait également être renforcée par la construction de quatre tankers dont deux seront livrés au port d’Honaïn à Tlemcen en 2023, d’une longueur de 37 mètres et d’un taux d’intégration de 60%, tandis que les deux autres être construit en 2024.
En avril dernier, deux navires de pêche de 14 mètres de long chacun ont été exportés pour la première fois vers la Mauritanie.