appelé à « une action urgente et décisive ».
M. Guterres a appelé tous les pays « à utiliser tous les moyens de dialogue, de diplomatie et de négociation dans le but de réduire les tensions, de réduire les risques nucléaires et d’éliminer une fois pour toutes la menace nucléaire ».
L’Algérie, qui a adhéré au TNP le 12 janvier 1995, travaille sans relâche pour l’entrée en vigueur de ce traité.
Sahara algérien : les conséquences désastreuses des essais nucléaires français
Il y a 62 ans, la France faisait exploser sa première bombe atomique au Sahara algérien, le premier d’une longue série d’essais nucléaires aux conséquences désastreuses pour la population locale et environnement.
Entre 1960 et 1966, la France a réalisé 57 expériences et explosions nucléaires, à savoir quatre explosions aériennes dans la région de Reggane, 13 explosions souterraines à In Ikker, 35 essais complémentaires à Hammoudia dans la région de Reggane et cinq expériences de plutonium dans une zone d’In Ikker, situé à 30 km de la montagne où ont eu lieu les essais souterrains.
Selon les historiens et les experts, ces essais nucléaires dans le sud du pays restent parmi les pires crimes commis pendant 132 ans d’occupation destructrice et illustrent la politique génocidaire pratiquée par le colonisateur.
En octobre 2020, le directeur de l’Observatoire français de l’armement, Patrice Bouveret, déclarait qu’une quantité inconnue de déchets nucléaires français en Algérie s’y trouve toujours, plus d’un demi-siècle plus tard.
« Lorsque la France a arrêté ses essais nucléaires en Algérie en 1966, elle a simplement laissé derrière elle tous les déchets liés aux essais menés dans le Sahara algérien », a déclaré M. Bouveret.
Le 5 janvier 2010, après dix ans d’action des associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie, le Parlement français a adopté une loi relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes d’essais ou d’accidents nucléaires, dite loi Morin.
En application de la loi Morin, une procédure d’indemnisation a été mise en place pour les personnes atteintes de cancers réputés radio-induits par des études scientifiques de référence et résultant d’une exposition aux rayonnements ionisants.
Un Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) a été créé. Cette autorité administrative indépendante a le pouvoir de décider d’accorder ou non une indemnisation aux personnes atteintes de maladies résultant de l’exposition aux rayonnements des essais nucléaires français effectués au Sahara algérien et en Polynésie française entre 1960 et 1998.
Au total, 1598 dossiers ont été enregistrés par le CIVEN entre le 5 janvier 2010 et le 31 décembre 2019. Selon un rapport de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), seuls 49 dossiers provenaient de populations vivant en Algérie au moment des procès.
Si 75 offres d’indemnisation ont été faites aux victimes civiles et militaires restées en Algérie pendant la période du procès, une seule victime « vivant en Algérie » a été indemnisée en près de 10 ans, regrette « POT ».