Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Nadir Larbaoui, a souligné, lors du débat général de la dixième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, les contributions de l’Algérie dans le domaine du désarmement, notamment nucléaire.
M. Larbaoui a rappelé, dans son allocution mardi à cette conférence, qui se tient à New York du 1er au 26 août 2022, que « l’Algérie a été le premier pays à présider les travaux de la Conférence du désarmement en 1979 » .
« Elle a également présidé deux Conférences d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire en 2000, qui ont abouti à la 13e session des Étapes pratiques du désarmement nucléaire, ainsi qu’en 2015 », a-t-il indiqué.
Il a également rappelé que « sous la présidence de notre pays de la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a été instituée la Conférence des Nations Unies qui a abouti à l’adoption du Traité d’interdiction des armes et que l’Algérie a récemment présidée avec l’Allemagne. , la onzième conférence visant à faciliter l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ».
Dans son allocution, le Représentant permanent de l’Algérie a réitéré « l’engagement de l’Algérie à mettre en œuvre le TNP, qui est la pierre angulaire du régime international de non-prolifération et de désarmement nucléaires et un élément essentiel de notre système de sécurité collective », soulignant « l’importance que réalisation de l’universalité dudit traité et la nécessité pour les États, notamment ceux qui possèdent des armes nucléaires et qui ont des responsabilités particulières, de respecter leurs engagements dans le domaine nucléaire ».
Il a ajouté que l’Algérie, « qui reste convaincue que la seule garantie pour éviter les dangers des armes nucléaires et leur prolifération est leur élimination définitive et complète, et compte tenu des conséquences désastreuses, sur la faune et la flore, des essais nucléaires qui ont menées sur son territoire, a pris l’initiative de signer le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires ».
Dans ce contexte, il en a profité pour « saluer son entrée en vigueur en 2021 et les résultats positifs et ambitieux approuvés lors des travaux de la première réunion des États parties, qui ont eu lieu en juin dernier », soulignant « l’importance que l’adhésion de tous les pays au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, en particulier ceux énumérés dans son annexe 2, afin d’accélérer l’entrée en vigueur de ce Traité et de lui permettre de contribuer efficacement à la réalisation des objectifs du désarmement nucléaire « .
D’autre part, M. Larbaoui, bien qu’il ait rappelé que la non-prolifération « est de la responsabilité de toutes les parties au traité, qu’elles soient équipées ou non d’armes nucléaires », a précisé qu' »en aucun cas elle ne sera entraîner l’imposition de nouvelles obligations aux parties qui ne possèdent pas d’armes nucléaires, sauf dans les cas expressément prévus par le traité ».
A cet égard, il a réaffirmé « l’attachement de l’Algérie au droit inhérent et inaliénable des Etats parties à développer, rechercher et utiliser l’énergie atomique à des fins pacifiques, tel que stipulé à l’article 4 du Traité ».
Concernant les zones exemptes d’armes nucléaires, il a exposé « les efforts méritoires déployés par l’Algérie dans son environnement géographique pour contribuer à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, puisqu’elle a été parmi les premiers pays africains. de ratifier le Traité de Pelindaba, établissant cette zone ».
Toutefois, il a exprimé la « préoccupation de l’Algérie face aux obstacles qui ont jusqu’ici empêché la mise en œuvre de la décision, adoptée par la Conférence d’examen et d’élargissement de 1995, visant à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive ». destruction au Moyen-Orient ».
Dans ce contexte, il s’est félicité de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies d’une « décision de négocier, lors d’une conférence annuelle sous les auspices des Nations unies, un traité instituant une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive en Moyen-Orient, conformément à l’engagement pris par les États parties lors de la Conférence d’examen de 1995 ».
M. Larbaoui a appelé « toutes les parties à faire preuve d’engagement en faveur d’un dialogue constructif et d’une coopération mutuelle pour garantir le succès des travaux de la conférence et obtenir des résultats satisfaisants qui reflètent les efforts collectifs déployés et tiennent compte de l’intérêt collectif de parvenir à un monde sans armes nucléaires » .