Les secteurs des transports et des travaux publics ont bénéficié d’un regain d’indépendance vis-à-vis des grands programmes de développement et des projets structurants en raison de leur impact direct sur l’économie nationale et la vie quotidienne des citoyens.
En effet, l’État a apporté des financements conséquents à ces deux secteurs clés et stratégiques, efforts qui se sont traduits sur le terrain par la construction et la réception de routes, autoroutes, réseaux ferroviaires, tramways, lignes de métro, aéroports et ports.
Après l’indépendance, le pays ne disposait que d’un réseau limité de routes, de voies ferrées, d’infrastructures de base, réalisées principalement dans les zones occupées par les colons, alors que la population algérienne vivait dans un dénuement et un isolement complets.
Pour pallier le retard accumulé, après 132 ans d’occupation française, et répondre aux besoins de mobilité des personnes et des biens, les pouvoirs publics ont porté une attention particulière à ces deux secteurs en les dotant de départements exclusivement ministériels.
Il serait difficile de dresser un bilan exhaustif et de recenser tous les projets réalisés ou en cours de réalisation sur l’ensemble du territoire national dans ces zones, mais un tour d’horizon des principales infrastructures montre l’importance de ces réalisations.
Dans le domaine des travaux publics notamment, le pays a connu la construction d’une autoroute reliant l’Est à l’Ouest sur une longueur de plus de 1.200 km, de nombreux contournements, routes nationales, autoroutes, ceintures et ceintures pénétrantes.
Ces infrastructures routières ont permis l’existence d’un des réseaux les plus importants d’Afrique, d’une longueur totale estimée à plus de 110.000 km, alors qu’après les indépendances il comportait 73.000 km de routes, dont seulement 18.000 km étaient parcourus. .
L’effort d’investissement dans les infrastructures portuaires a également permis à l’Algérie de disposer de 10 grands ports de commerce, trois ports pétroliers, ainsi que 45 ports et ports de pêche.
Le pays dispose également d’une flotte maritime composée de 14 grands cargos (dont deux appartenant au secteur privé national) et de 3 navires à passagers, ainsi que d’une société d’entretien et de réparation de navires, sachant que le programme en cours devrait conduire à la création d’une flotte de 25 grands cargos.
En termes d’infrastructures aéroportuaires, le pays a construit 36 aéroports en six décennies d’indépendance, dont 20 sont exploités pour le transport international et 16 pour le transport intérieur.
Le nombre d’avions achetés est de près de 70 appareils, répartis entre les deux compagnies nationales Air Algérie (55) et Tassili Airlines (15).
Des retombées socio-économiques considérables
Le chemin de fer n’est pas en reste dans cette dynamique de développement, avec un réseau total de 4.498 km couvrant 30 wilayes et incluant le transport de personnes et de marchandises.
C’est aussi le réseau le plus vaste et le plus moderne du continent africain.
Le programme ferroviaire élaboré par les hautes autorités du pays vise à atteindre, dans les prochaines années, une longueur totale de 9.000 km, afin de relier les régions du nord du pays à celles du Grand Sud.
C’est sans oublier les projets engagés pour électrifier le réseau afin d’améliorer les conditions de déplacement, réduire la pollution et le bruit générés par le trafic ferroviaire.
L’offre de transport ferroviaire a également été renforcée ces dernières années par la construction de lignes de tramway dans plusieurs villes du pays (Alger, Oran, Constantine, Sétif, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, Ouargla), de lignes de métro à Alger, ainsi que ainsi que d’autres modes de transport tels que les téléphériques.
Tous ces projets ont eu des retombées socio-économiques considérables pour le pays, contribuant notamment à l’amélioration des conditions de circulation, à l’augmentation de l’activité économique et à l’attractivité touristique du pays.
Il faut aussi reconnaître que ces projets ont permis de désenclaver diverses régions enclavées, de mieux exploiter les ressources naturelles locales et nationales, mais aussi de créer des emplois et d’améliorer les conditions de vie des populations.
La stratégie mise en place par l’État dans ces domaines a porté ses fruits, à travers l’augmentation du nombre de personnes qui utilisent quotidiennement les liaisons ferroviaires, routières, aériennes et maritimes.
Les pouvoirs publics et les entreprises qui exploitent ces réseaux travaillent actuellement à améliorer encore la qualité de service, la numérisation de tous les services, à dédier l’interconnexion des différents modes de transport, ainsi que la gestion des besoins logistiques des les opérateurs. .