En soixante (60) ans d’indépendance, le secteur des ressources en eau a accompli de grandes réalisations qui ont contribué à porter l’approvisionnement national en eau potable à 3,6 milliards de mètres cubes, à assurer une répartition juste et équilibrée de l’eau et à poser les bases de la stratégie nationale pour la réalisation de la sécurité hydrique, à travers des ressources alternatives dont le dessalement de l’eau de mer.
, comme la faible pluviométrie et la croissance démographique rapide, en plus de la superficie du pays.
En ces 60 ans d’indépendance, le secteur des Ressources en Eau a étendu son réseau d’eau potable pour atteindre, fin 2021, 143.000 km, sachant qu’il était réservé, jusqu’à la veille de l’indépendance, aux seuls colons européens domiciliés en les grandes villes, soit 35% de la population avec une moyenne journalière n’excédant pas 90 litres par habitant, les services du Ministère de l’Eau et de la Sécurité de l’Eau.
Les mêmes services dénombraient à fin 2021.116 stations d’épuration des eaux de surface, d’une capacité de 5.858.700 m3/jour.
Concernant le volume d’approvisionnement national en eau potable, il a atteint 3,6 milliards de m3 en 2021, dont 50% proviennent des eaux souterraines, 33% des eaux de surface et 17% du dessalement de l’eau potable.de big.
Les barrages font partie des projets qui ont nécessité des financements considérables au cours des 60 dernières années.
La capacité de stockage des barrages en Algérie est passée de 908,8 millions de m3 (13 barrages) en 1962 à plus de 8,6 milliards de m3 aujourd’hui, avec plus de 80 barrages dont seulement 75 sont effectivement exploités.
Le secteur s’est également doté d’une stratégie nationale de raccordement des stockages, sous la forme de systèmes régionaux, tels que le « système Mao » et le « système Beni Haroun ». De 1962 à nos jours, 16 grandes installations et transferts ont été créés pour la mobilisation des eaux de surface.
En matière d’eau souterraine, l’Algérie compte actuellement 281.000 puits en exploitation, d’une capacité de plus de 6,6 milliards de mètres cubes, selon les mêmes services, indiquant que 27.200 puits forés ont été financés par le trésor public.
Parmi les réalisations du secteur, il faut citer les projets de déminéralisation de l’eau de mer au niveau de 34 stations construites et exploitées à ce jour, d’une capacité de production de 52,6 millions de mètres cubes/an, afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable de la bénéficie à 1.166.715 habitants. Concernant l’irrigation agricole, il existe aujourd’hui 45 grands périmètres irrigués, d’une superficie de 279.000 hectares, entourés de 48 grands barrages, contre 7 périmètres en 1962, d’une superficie de 105.000 hectares sur seulement 44.000 hectares. de la superficie irriguée réelle, en raison du faible taux de ressources en eau stockées dans les barrages.
Ces terres sont irriguées à l’aide de l’eau des barrages ou après la réutilisation des eaux usées, sachant qu’il existe actuellement 200 stations d’épuration en fonctionnement d’une capacité de traitement de 1,1 milliard de mètres cubes/an, dont 20 stations sont destinées à l’irrigation de terres agricoles, selon la même source.
En matière d’assainissement, les projets réalisés ont permis de passer d’un taux de raccordement n’excédant pas 20% en 1962, à 91% en 2021, le réseau national d’assainissement atteint 47.000 km.
Le dessalement de l’eau de mer, une ressource alternative
Atteindre la sécurité de l’eau est l’un des engagements du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des instructions pour la mise en œuvre d’une stratégie efficace, afin de remédier définitivement au problème d’approvisionnement en eau et d’assurer la sécurité hydrique. dans le pays.
La réunion interministérielle du 1er août 2021 a porté sur l’élaboration d’une stratégie d’action à l’horizon 2024 et 2030, qui repose essentiellement sur la priorisation de la mobilisation durable des ressources en eau.
Cette stratégie vise à assurer l’approvisionnement des régions côtières et des régions situées à 150 km des usines de dessalement, où se concentre une densité de population équivalente à 80 % de la population totale du pays.
Grâce à cette stratégie, le taux d’exploitation de l’eau dessalée passera de 17% actuellement à 42% d’ici 2024, avec une production équivalente à 1,39 milliard de m3/an, entrant dans un réseau d’alimentation avec 16 wilayes à boire. l’eau, à partir de 19 usines de dessalement et de 4 usines de dessalement d’eau de mer monobloc.
Le taux d’exploitation de l’eau dessalée augmentera de 42% pour atteindre 60% d’ici 2030, avec une production équivalente à 2 milliards de m3/an, dans un système d’approvisionnement de 35 wilayas en eau potable, après l’entrée dans la deuxième phase de le programme de construction de grandes usines de dessalement d’eau de mer, en inaugurant 6 nouvelles stations d’une capacité de 300.000 mètres cubes par jour chacune.