Les Journées de la poésie Melhoun Chaâbi et Hawzi se sont poursuivies à Alger vendredi dans le raffinement et l’élégance avec des prestations de qualité animées par des poètes et interprètes de renom issus de différentes régions et écoles du Chaâbi et du Hawzi.
Placées sous le slogan « 60 poèmes pour La Patrie », ces journées qui se déroulent jusqu’à samedi au Théâtre National Mahieddine-Bachtarzi (TNA), sont organisées par l’Agence Algérienne de Promotion Culturelle (AARC).
Le début du programme commun des trois soirées de ces jours, le documentaire, « Poezia lui Melhoun, Mémoire d’une Nation », produit par AARC, qui a apprécié et fredonné l’anthologie aérienne de « El Hamdou li Allah ma bkach istiâmar fi bladna », rappelée comme la musique générique de nos jours, interprétée par les dix instrumentistes virtuoses du Pilot Orchestra, brillamment dirigés par le maestro Djamel Taâlbi.
Les poètes, Massinissa Lekhal, pour le compte de l’artiste, « Lion triste » d’Alger, Bouzraïa Aicha Boumediene de Tiaret et Bachir T’Hami de Mostaganem ont alterné des prestations chantées, aux tonalités narratives séduisantes, aux rimes décasyllabiques parfaitement embellies.
Les poètes ont été très applaudis pour leurs déclamations à Melhoun, au contenu glorifiant la révolution armée contre l’occupant français et sublimant l’amour de la patrie et de la vie, ainsi que les textes intitulés « Ad ‘hak led’denya ted ». « hak’lek », « Ech’Chahid » et « Ed’Dhar fiya ».
Les interprètes, Kamel El Kobbi, le jeune homme, Abdelouahab Bensaâd, le 1er prix à la 9ème édition du Festival National des Musiques Culturelles de Chaâbie (2014), Hasna Hini et H’sinou Fadli, ont donné des prestations pleines que le public qu’il était heureux et longuement applaudi.
Ainsi, et choisissant de rendre hommage à Amar Ezzahi (1941-2016), Hasna Hini a interprété, entre autres pièces de ce grand maître défunt de la chanson Chaâbie, « Sobhane khalqi soltani », pièce très appréciée du public présent.
De son côté, H’sinou Fadli, originaire de Béjaïa, séduit aussi, notamment, avec « Dj’hazek ghali ya horriya », pièce de circonstance de Mohamed El Badji (1933-2003), qu’il reprend -o avec brio, avant de terminer sa prestation sous les acclamations et les applaudissements du public avec « Sani, sani atrouhadh » (Où tu iras, emmène-moi avec toi) de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002).
Les Journées de la poésie Melhoun Chaâbi et Hawzi s’achèveront dimanche soir, avec une pléiade de poètes et d’interprètes au programme de la soirée de clôture, parmi lesquels Yacine Ouabed, Fouzia Laradi, Réda Charef et Ahmed Lahbib.