Les « Journées de la chanson andalouse », organisées en janvier dernier par l’association culturelle « Alwane El Andalous », et dont le déroulement a été interrompu pour des raisons sanitaires liées à la recrudescence de la pandémie de Coronavirus, se sont clôturées samedi à Alger avec des représentations de Dar El Ghernatia. l’association de musique andalouse et la chanteuse Hasna Hini.
Initialement prévues du 19 au 21 janvier, à l’occasion de la célébration du 38e anniversaire de la mort du grand maître et icône de cette musique savante, feu Abderrezak Fakhardji (1911-1984), ces journées commémoratives se devaient d’être interrompues et reportées
Accueillies au Palais de la Culture, Moufdi-Zakaria, la clôture de ces journées a été agrémentée d’un programme prolifique, également dédié à la mémoire de Smain Hini (1946-2021), coach et grand maître de la musique andalouse qui y est mort il y a un an. du quotidien.
En présence de la présidente de l’association « Alwane El Andalous », Nawal Fakhardji, (petite-fille d’Abderrezak Fekhardji), une brève évocation du parcours singulier de l’un des pionniers de cette musique savante a été présentée, très applaudie par les spectateurs.
« Abderrezak Fekhardji a assuré tout au long de sa vie la pérennité de la musique andalouse, non seulement par la pratique et la transmission ininterrompue, mais aussi et surtout par la création de l’association culturelle +El Fakhardjia+, berceau de nombreux chanteurs devenus célèbres aujourd’hui », Nawal se souvient Fekhardji.
Invitée à cette cérémonie de clôture, l’association culturelle « Dar El Ghernatia » de Koléa a ouvert la soirée avec un programme divisé en deux parties réalisé dans les modes « H’cin-Araq » et « Sehli », dans lequel il y avait de belles voix seules. à l’extérieur.
Dirigée par le maestro Mohamed Cherif Saoudi, toute l’association Koléa a brillé par la virtuosité de ses instrumentistes d’une vingtaine d’années et les voix de Rym Affif et Nardjess Bachir, ainsi que celles d’Akram Razkallah et Walid Medjadji.
Hasna Hini est ensuite montée sur scène pour interpréter, en deux parties, « les morceaux préférés de son défunt père », épaulée par une dizaine d’instrumentistes professionnels, menés par le jeune « Juba » au violon alto.
Hasna Hini a interprété pour la première fois en mode Moual, « Qala li nassih mina enness », « Aâdrouni ya sadet, ennar fel qalb g’det » et « Li Allah wakkelt amri ».
La partie M’dih, tenue en mode Araq-H’cin, a été particulièrement marquée par l’interprétation des chansons, « Mohamed Istafek El Bari », « Ya men bil’awzar », « Sidna Mohamed ras mali », inclus dans le programme de la deuxième partie.
Dans des ambiances pleines de convivialité, le public a apprécié les performances de tous les artistes pendant près de deux heures.
Organisées avec le concours des Ministères, de la Culture et des Arts, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de la Communication, les « Journées Andalouses de la Chanson » sont, selon Nawal Fekhardji, « le point de départ » d’un riche programme d’activités régulières, qui l’association « Alwane El Andalous » l’entretiendra dans le but de perpétuer le grand travail du regretté artiste et formateur Abderrezak Fekhardji ».