Les amateurs de pêche en eau douce, originaires de Mila et des wilayas voisines, trouvent leur bonheur dans le barrage de Béni Haroun en termes d’espèces de poissons diverses, notamment la carpe, le carassin et le barbeau.
Habitué de ce plan d’eau, Zineddine Boutheldja de la commune de Didouche Mourad (wilaya de Constantin) fréquente depuis des années le site de Kikaya dans la commune de Mila, où les berges du barrage offrent une large zone de pêche.
Approché par APS, ce passionné de pêche affirme s’y rendre deux fois par semaine pour s’entraîner en prévision des différentes compétitions de pêche aux poissons d’eau douce, ajoutant que c’est son passe-temps favori outre le fait que ce plan d’eau est très propice à cette activité avec ses des ressources halieutiques énormes et variées qui lui permettent de développer ses performances.
Véritable « professionnel » de la pêche, Zinedine affirme avoir été primé dans diverses compétitions de pêche de loisir et avoir réussi, comme nous l’avons constaté sur place, à réaliser 50 prises, démontrant ainsi, outre ses performances, la richesse du Barrage Béni Haroun au poisson.
Rencontré son fils sur l’une des berges du barrage de la Ferdoua dans la commune de Sidi Merouane, Ahmed Zemouri dit, de son côté, pêcher pour son seul temps libre depuis sa retraite.
En plus de rencontrer d’autres passionnés comme lui, la pêche représente pour ce sexagénaire un moment de paix au milieu d’une nature luxuriante, où l’eau rencontre la forêt qui trône au bord du barrage et qui, souvent, remarques, elle regorge de familles en quête d’oxygène, de détente et de calme.
M. Zemouri regrette cependant l’absence de projets touristiques dans ces magnifiques espaces qui développeraient, entre autres, l’activité de pêche continentale au niveau de ce plan d’eau qui recèle diverses espèces de poissons pouvant parfois atteindre de grandes tailles . .
Pour sa part, le chef de la station de pêche et d’aquaculture de Mila, Khaled Belhayen, a noté que le barrage de Beni Haroun recèle un « stock important de ressources halieutiques » qui, a-t-il assuré, ne peut être exploité que par la pêche à la ligne, qui reste essentiellement une activité récréative.
Mila éligible pour devenir un pôle régional de la pêche continentale
Les berges du barrage de Béni Haroun, qui s’étendent sur les communes de Grarem Gouga, Mila, Zeghaïa, Sidi Merouane et Hamala, reçoivent quotidiennement des dizaines de pêcheurs amateurs , selon le même responsable qui a souligné que cet afflux a poussé la station locale de pêche et d’aquaculture à organiser des concours de pêche et de cuisine de poissons d’eau douce pour vulgariser davantage cette activité.
L’importance des ressources halieutiques du barrage de Béni Haroun, le plus grand d’Algérie, résulte de diverses opérations d’empoissonnement en alevins, notamment en carpes, barbeaux et carassins, note-t-on, et qui rendent Mila éligible au statut de barrage régional. plaque tournante de la pêche continentale.
Des sessions de formation à la pêche continentale ont été organisées pour développer l’activité sur ce barrage, qui peut accueillir jusqu’à 15 opérateurs par an, a-t-on assuré de même source.
En 2021, la production de la pêche continentale a atteint 82 tonnes dans la wilaya de Mila, dont 72 tonnes pêchées sur le barrage de Béni Haroun, a indiqué M. Belhayen, qui a assuré que les actions se poursuivent pour améliorer ses ressources.
Cette promotion devra se concrétiser avec la mise en service du Centre Continental de Pêche créé dans la région Ferdoua de Sidi Merouane qui, après sa dotation, permettra d’organiser cette activité et d’attirer les pêcheurs de la wilaya de Mila et d’autres régions.