La délégation du Front Polisario espagnol a dénoncé mercredi les tentatives présumées du Maroc de manipuler des entreprises et des hommes d’affaires espagnols dans le territoire occupé du Sahara Occidental.
Suite à l’organisation par le Maroc d’un soi-disant événement dans la ville occupée de Dakhla les 21 et 22 juin pour accroître les investissements dans les zones sahraouies occupées, le délégué du Front Polisario pour l’Espagne, Abdallah Arabi, dans un communiqué, il a condamné « catégoriquement » cette manœuvre des hommes d’affaires marocains et espagnols.
En effet, des hommes d’affaires bien connus et des personnalités du lobby marocain en Espagne se sont mobilisés pour blanchir l’occupation militaire du territoire sahraoui et participent à ces événements, sous prétexte d’un forum économique.
« Le Maroc a lamentablement échoué », a déclaré la délégation sahraouie en Espagne, soulignant que ce forum « par sa simple existence est contraire au droit international et à la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), car toute activité qui a lieu dans le territoire occupé du Sahara Occidental doit avoir le consentement du peuple sahraoui, à travers son unique et légitime représentant, le Front Polisario ».
Pour le Front Polisario, « cet événement implique une autre manœuvre pour légitimer une occupation militaire que subit le peuple sahraoui depuis près d’un demi-siècle ». Un événement qui ne peut cacher « la discrimination de la population sahraouie, les disparitions forcées, l’emprisonnement de prisonniers politiques, la répression et la torture les plus brutales menées par les forces d’occupation marocaines », a poursuivi la délégation.
La représentation du Front Polisario en Espagne insiste dans son communiqué sur le fait que le revirement par Madrid du dossier sahraoui, « loin d’aider à résoudre le conflit, a encouragé le Maroc à poursuivre sa dangereuse aventure expansionniste avec de graves risques d’instabilité régionale et des conséquences évidentes pour Espagne « .
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome en attente de décolonisation, comme le rappellent les résolutions de l’ONU. Un territoire séparé et distinct du Maroc, conformément, entre autres, à la jurisprudence constante de la Cour de justice de l’Union européenne.