Les historiens et chercheurs du Forum de la mémoire ont unanimement affirmé mercredi que l’histoire de la lutte algérienne, toutes phases confondues, était un modèle exemplaire qui incarnait l’importance de la citoyenneté à travers la réponse populaire à l’appel à la glorieuse guerre de libération. .
Dans son intervention lors de ce forum organisé au siège du quotidien « El Moudjahid », l’historien Amer Rekhila a expliqué que le concept de citoyenneté pour les Algériens est l’approfondissement des valeurs historiques tirées de la proclamation du 1er novembre 1954 .qui s’adressait aux +algériens+ en tant que tels, un appel, selon M. Rekhila, qui est « l’apogée du sens de la citoyenneté ».
M. Rekhila a ajouté que la citoyenneté tire son sens de la littérature du mouvement national et des différentes constitutions . promulguée par l’Algérie indépendante ».
Soulignant que la révolution algérienne, « révolution populaire par excellence », « n’était pas l’apanage d’une certaine catégorie ou classe », l’historien a souligné que cette particularité faisait de la révolution algérienne le centre d’intérêt des laboratoires de recherche et des instituts des sciences car c’est « un jeune modèle démocratique qui s’est attaché à restaurer le concept de citoyenneté en associant le peuple à l’acte révolutionnaire ».
L’écrivain et chercheur Amar Belkhodja est quant à lui revenu sur la genèse de la citoyenneté algérienne qui, selon lui, renvoie à « la résistance de l’émir Abdelkader, qui a montré une prise de conscience des fondements sur lesquels se construit l’État en mettant en œuvre un projet ». -situation politique et socio-économique organisée ».
L’Emir Abdelkader, ajoute M. Belkhodja, sera plus tard surnommé Abdelkader El Djazairi, « une preuve d’appartenance à une nation entière loin de toute considération d’ordre tribal ou sectaire ».
M. Belkhodja a souligné la nécessité pour le citoyen algérien d’aujourd’hui d’avoir une « conscience politique et nationale » qui l’aiderait à retrouver sa mémoire dans tous ses détails et à dénoncer tous les criminels qui ont commis des crimes odieux contre le peuple algérien pendant la période coloniale.
Moudjahid et le chercheur Aïssa Kacimi ont pour leur part affirmé que l’histoire de l’Algérie devrait se construire sur des écrits et des recherches couvrant diverses périodes historiques d’un point de vue purement algérien, afin de faire face au « déluge » d’écrits occidentaux sur l’Algérie ., qui « ne servent pas toujours l’intérêt national ».