Le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l’Immigration, Idriss Dokony Adker, a exprimé dimanche à Alger la volonté de son pays de bénéficier de l’expérience algérienne en matière de sécurité.
S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, le ministre tchadien a indiqué que sa visite en Algérie s’inscrit dans le cadre de la coopération dans le domaine de la sécurité, soulignant la volonté de son pays de bénéficier de la l’expérience acquise par l’Algérie dans ce domaine.
Il a expliqué que sa visite visait à « discuter et échanger des expériences » avec l’Algérie, qui, a-t-il dit, a réussi à faire face à « des situations difficiles, surtout dans les années 1990 ».
Constatant que le Tchad « traverse une période de transition après la mort de son chef d’Etat », M. Dokony Adker a souligné que « dans les moments difficiles, il va de soi de demander l’aide de pays amis et proches ».
« Le Tchad, qui traverse une période de transition après la mort du chef de l’Etat, travaille à la mise en place d’un Conseil militaire de transition dont les objectifs sont d’assurer la sécurité du pays », ce qui nous a conduit à demander de l’aide. d’Algérie, qui a une expérience « sans pareille » en matière de sécurité.
Il a expliqué que le Conseil militaire de transition travaille sur « quatre axes, à savoir la mise en place d’un gouvernement civil, une Charte, l’organisation d’un dialogue national inclusif et, enfin, la conduite d’un dialogue libre et transparent », soulignant que « cela passe par la mise en place d’un système de sécurité interne ».
« Ainsi, à travers cette visite, je voudrais voir dans quelles conditions le ministère algérien de l’Intérieur peut nous accompagner afin de concrétiser toutes ces démarches », a-t-il ajouté.
M. Beldjoud a pour sa part indiqué qu’il s’était entretenu avec le ministre tchadien de l’expérience sécuritaire algérienne depuis les années 1990, notant que M. Dokony Adker souhaitait s’inspirer de l’exemple algérien dans ce domaine.
Qualifiant les relations algéro-tchadiennes de « privilégiées », M. Beldjoud a indiqué que les deux pays étaient convenus de « relancer les accords signés entre les secteurs intérieurs des deux pays en 2016 ».