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« Le Maroc oublié » : vie primitive, hommes des cavernes et souffrance sans fin

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Les habitants des profondeurs du Maroc, communément appelés le « Maroc oublié », une région derrière les montagnes du Haut Atlas, mènent une « vie primitive similaire à celle des hommes des cavernes » en raison de l’absence des installations les plus élémentaires et d’un climat rigoureux. conditions, ils ont fait vivre une tragédie.

L’agence de presse « Step News » a consacré un reportage émouvant au « Maroc oublié », où « la misère s’affiche sur les visages de ceux qui vivent dans cette région reculée », les conditions de vie étant difficiles et les habitants marginalisés.

Dans cette région, précise la même source, « la vie est primitive et l’homme et lui », du fait de l’absence des services les plus élémentaires, notant qu’il n’y a pas de place pour l’éducation, ni pour les services médicaux, encore moins pour les routes, transports et services publics… ».

L’agence de presse américaine a également souligné que certains de ces habitants « vivent encore dans des grottes et d’autres mènent une vie bédouine, préférant migrer à la recherche de moyens de subsistance (…) ».

Elle a notamment souligné que la situation dans ces zones se détériore de plus en plus avec la neige et la pluie, rendant impossible l’accès aux villages voisins.

Ces zones, que le colonisateur français qualifiait de « Maroc inutile » en 1912 faute de richesses, sont toujours considérées comme inutiles par le régime makhzen, les habitants étant toujours marginalisés alors que les gouvernements successifs au Maroc n’ont rien fait, le temps de six décennies, apprivoiser le climat rigoureux de cette région et lui offrir un minimum d’équipements.

Dans ce contexte, Step News a rapporté que « 60 ans après la fin du colonialisme français et de ses politiques discriminatoires, les gouvernements marocains successifs ne considèrent toujours pas « le Maroc inutile », faisant de cette région une zone marginalisée ».

Malgré l’extrême pauvreté et les disparités sociales du royaume, les habitants du « Maroc oublié » attendent toujours de vraies réformes, dans l’espoir que les dirigeants de leur pays daignent enfin répondre à leurs inquiétudes.

De nombreux médias internationaux ont déjà évoqué les problèmes et les difficultés auxquels sont confrontés les habitants du « Maroc oublié ». Une population vouée à une vie de souffrance sans fin.

Les femmes-mulettes, une activité à risque

Il y a beaucoup de souffrance au Maroc en raison de l’extrême pauvreté à laquelle est confrontée la grande majorité de la population, en particulier les femmes. D’ailleurs, l’écrivaine marocaine Latifa Zahra al-Makhloufi a évoqué ce sujet dans son dernier article sous le titre : « Femmes-mulettes, entre le marteau de la faim et l’enclume de la mort ».

L’écrivain marocain a ainsi mis en lumière la souffrance de ces femmes porteuses de marchandises sur le dos, appelées au Maroc « Hamalates », qui risquent chaque jour leur vie avec ce travail d’esclave.

« Le voyage dangereux commence chaque jour pour ces femmes, alors qu’elles attendent leur tour au carrefour traversant sur le plateau qui relie la mer Méditerranée, la ville marocaine de Fnideq et l’enclave espagnole de Ceuta », explique Latifa Zahra al-Makhloufi dans son travail. article.

Et d’ajouter dans ce contexte : « Les femmes entrent dans la zone commerciale, créée en 2004, aux petites heures du matin, pour porter des marchandises sur le dos courbé (sous le poids de leurs fardeaux), et traversent le passage très dangereux . « .

L’écrivain précise également que « le poids que portent ces femmes atteint parfois 100 kilogrammes, pour un salaire fixé à 100 dirhams (moins de 10 euros), et dans le meilleur des cas il le dépasse de quelques dirhams ». « Mais il n’y a pas d’échappatoire, car ces femmes sont condamnées à travailler toute leur vie pour assurer leur existence quotidienne, sans bénéficier de protection sociale ni de santé », déplore-t-elle.

Elle a également souligné qu’en raison du manque de sécurité, trois femmes sont mortes en 2018 aux postes frontières. En conclusion, l’écrivain marocain a écrit : « Les scènes de misère sont des images du quotidien, montrant des femmes sans défense, subissant des mauvais traitements et recourant parfois à l’utilisation de couches pour se soulager, de peur de perdre l’opportunité d’entrer dans la ville de Ceuta. . « .

En outre, Latifa Zahra al-Makhloufi a souligné que les points communs entre les femmes de cette région sont » la pauvreté, la vulnérabilité et l’analphabétisme, en plus d’être des membres de la famille. Leur âge varie de 18 à 50 ans, la présence de filles mineures qui vivent cette expérience de la mort avec leurs mères, afin d’acquérir de l’expérience et de se préparer à cette activité humiliante », étant la seule source d’entretien disponible.

Pour sa part, le chercheur et politologue marocain Saïd Allachi a expliqué que le régime marocain ne luttait « pas contre la pauvreté, mais plutôt contre les pauvres » et que la corruption touchait désormais tous les secteurs », a-t-il dit. Pour la propagande, « il y a une autre facette du Maroc, où les villageois sont marginalisés et souffrent en silence ».

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