Vingt-cinq (25) entreprises industrielles en attente seront relancées avant fin 2022, a annoncé jeudi à Alger le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar.
25 entreprises dont 15 publiques qui ont été arrêtées et 10 entreprises dont les biens ont été confisqués seront relancées d’ici la fin de cette année, a déclaré M. Zeghdar lors d’une séance plénière du Conseil national consacrée aux questions orales, présidée par Monsieur. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence du ministre des Relations parlementaires Basma Azouar.
Le Ministère de l’Industrie compte au total 51 entreprises industrielles et unités publiques fermées. Des efforts sont déployés pour éliminer les obstacles à leur rétablissement.
A cet effet, un groupe de travail a été constitué pour réaliser une étude détaillée de ces entreprises et établir les délais et dispositions prises, selon plusieurs variantes présentées selon une logique purement économique.
Il a cité en exemple l’usine de levure de Bochekouf (Guelma), qui devrait être relancée prochainement et qui permettra à l’Etat d’économiser une facture annuelle d’importation de cette substance estimée à 150 millions de dollars.
Le tissu économique national comprend 1,3 million de grandes, moyennes et petites entreprises, dont 85% relèvent du secteur privé, d’où l’importance des individus dans le développement économique en tant que partenaires clés du secteur public, a-t-il déclaré.
Cette année, les groupes publics ont connu une croissance remarquable, avec une augmentation de 18 % de leur chiffre d’affaires au premier trimestre 2022 par rapport à 2021.
L’objectif affiché est la coordination entre les secteurs public et privé pour remplacer les importations et répondre à la demande publique de production locale, compte tenu de l’impact négatif des importations excessives sur l’activité des entreprises nationales les années précédentes, a-t-il expliqué.
Le secteur a lancé un audit complet pour tous les groupes industriels sur leur gouvernance, a déclaré M. Zeghdar.
Ainsi, des réunions de travail et des concertations sont organisées avec l’ensemble des groupes et holdings afin d’élaborer une feuille de route pour favoriser leur performance et améliorer celle de leurs commissaires aux comptes, en plus de mettre en place des mécanismes pour assurer le strict respect des orientations. que le secteur avait réussi à conclure des contrats de performance conformes aux spécificités de chaque groupe.
En réponse à une autre question sur le projet de cimenterie Ain El Ibel dans la wilaya de Djelfa, M. Zeghdar a indiqué que ce projet, conclu avec le partenaire chinois, est suspendu en raison de la confiscation de la part du groupe Haddad d’environ 51. % et des poursuites judiciaires à l’encontre de ce dernier.
Il a indiqué que des travaux sont en cours pour relancer ce projet afin de le programmer pour examen au Conseil de la Participation de l’Etat (CPE) dans le cadre de l’accompagnement des entreprises à la décision passible de confiscation par décisions de justice.
Le ministre a également rappelé le déblocage de 866 projets d’investissement sur un total de 915 projets répertoriés, permettant ainsi de créer 34.000 emplois directs sur un total de 58.000 emplois ciblés par l’État à travers cette opération.
Concernant la nouvelle loi sur les investissements, le ministre a indiqué qu’il cherche à consacrer le principe d’équilibre régional, en donnant la priorité notamment aux Hauts Plateaux et au Sud pour faire des investissements car ils disposent de foncier industriel par rapport aux wilayas côtières qui enregistrent une « saturation » sur ce matière.