Le 22ème Festival Culturel Européen s’est ouvert jeudi soir à Alger avec un concert étonnant de Samira Brahmia qui a galvanisé le large public, avec un cocktail de chansons, anciennes et nouvelles, authentiques dans leur contenu et ouvertes aux formes modernes des Musiques du Monde.
Organisée au Théâtre National Mahieddine-Bachtarzi (TNA), du 23 juin au 1er juillet sous le slogan « Musiqu’Elles », la 22ème édition de ce festival a confié son spectacle d’ouverture aux soins de Samirai Brahmia, chanteuse prodigieuse. doté d’une voix riche et ample, qui a interprété une quinzaine de morceaux aux consonances essentiellement méditerranéennes.
Dans l’ambiance des grands soirs, le public a pu apprécier, pendant deux heures, le talent et le savoir-faire du chanteur, accueillis triomphalement par un public déjà surchauffé par la cadence dansante de la chanson « Gouloulou Idji ». , enchaîné à « A haylali kifach endir », tiré du dernier opposé de la chanteuse « Awa ».
En parfaite adéquation avec le thème de cette 22ème édition, le rockeur, lui aussi vêtu de noir, s’est attelé à investir les duos, avec quelques artistes invitées, aux talents artistiques avérés.
Invitée à monter sur scène pour accompagner la chanteuse dans plusieurs chansons dont « Ad Ezzi Saa » du regretté Slimane Azem (1918-1983), Soumiya Ghechami, jeune et talentueuse guitariste, promettait une belle carrière, et affichait sa technique et virtuosité dans un solo distordu strident.
« Fabulous Destiny », « Ahmed » et « Wahran Wahran », ont mis en lumière le combat de la femme pour son droit de disposer de sa vie, ainsi que la nostalgie et l’amour de sa patrie, pour clore cette partie en un beau voyage de rêve. avec « Koum tara », dans une variante ballade jazz, judicieusement arrangée pour piano et voix.
Conçu par Slam Djerbi, le clip de la chanson « Mama », dédiée à la chanteuse ethno-jazz Miriam Makeba, surnommée « Mama Africa », ainsi qu’à toutes les mères africaines, diffusée sur grand écran, verra la grande sénégalaise danseuse, Penda Niang exprime par le corps et la gestuelle la fierté d’appartenir à l’Afrique, ce « grand continent, berceau de l’humanité ».
Hind Boukella La voix douce, aux ornements maîtrisant les dissonances du jazz, est intervenue dans un duo inédit avec l’infatigable maître de cérémonie, Samira Brahmia, tous deux portés par la beauté mélodique de « Yahdik Allah ».
« Pays de poussière », une chanson qui exprime la tolérance et la compréhension de l’autre, ouvrira la voie à deux belles reprises interprétées en duo avec la jeune Noria, chanteuse d’expression amazighe à la voix enjouée qui interprétera « Essendou » de en retard. Idir (1945-2020) et « Sheikh Aheddad » de Na Cherifa (1926-2014).
Très applaudie et rappelée par le public, Samira Brahmia, brillamment épaulée par les principaux musiciens, Youcef Boukella à la basse, Hassan Khoualef à la batterie, Meddhy Ziouche aux claviers et Khliff Miciellaoua à la guitare, est revenue dans son public.
Plus tôt, l’Ambassadeur et Chef de la Délégation de l’Union Européenne en Algérie, Thomas Eckert, a lu le discours d’ouverture du 22ème Festival Culturel Européen en Algérie, en présence des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des participants. des pays.
Le 22e Festival culturel européen se poursuit au TNA, avec la participation de quinze pays européens, dont le Portugal, au programme du vendredi avec le duo « Senza ».