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Production d’insuline : le laboratoire Novo Nordisk a échoué

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Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a estimé que le laboratoire danois opérant en Algérie, Novo Nordisk, a manqué à ses engagements concernant la production et l’approvisionnement du marché national de l’insuline, a indiqué mercredi le ministère dans un communiqué.

Selon le ministère, « en 2022, plus de 23 ans après ses premiers engagements, aucune production d’insuline n’a été réalisée par Novo Nordisk en Algérie ».

Parce qu’il « n’a pas respecté ses engagements en matière d’insuline » en Algérie, Novo Nordisk s’est également vu interdire d’importer entre 2001 et 2003, a indiqué le ministère.

En 2012, ce laboratoire a signé un contrat avec Saidal pour produire de l’insuline Novo Nordisk dans l’unité dans laquelle Saidal produit de l’insuline (INSUDAL) en flacons à partir de 2006.

« Non seulement aucune production d’insuline ne sera produite sur ce site, mais Novonordisk va reprendre le marché de la PCH (pharmacie de l’hôpital central, ndlr) de Saidal par importation », déplore le ministère.

En 2019, un protocole d’accord est à nouveau signé pour une joint-venture Novo Nordisk / Saidal pour une unité de production d’insuline à Boufarik (wilaya de Blida), rappelle le communiqué rappelant que l’Etat algérien a mis en place toutes les conditions de la réussite de ce projet de l’association Saidal, notamment en accordant, en concession à ce laboratoire, un terrain à Boufarik où « une seule unité d’assemblage de stylos et aucune autre unité de production d’insuline n’a été utilisée pour injecter l’insuline ».

Par ailleurs, « les nombreuses réunions tenues au Ministère de l’Industrie Pharmaceutique depuis 2020 et les différents rapports de Saidal mettent en lumière les exigences de Novo Nordisk qui sont économiquement et juridiquement inacceptables pour Saidal, notamment en ménageant une majorité absolue et en proposant à Saidal une position d’affirmation avec des participations minoritaires non bloquantes, condamnant ainsi cette joint-venture à l’échec », lit-on dans le communiqué.

Le ministère, dans une réunion, a fait remarquer et s’est officiellement opposé, en présence de Saidal, « à tous ces dépassements et incohérences avec le laboratoire respectif qui ne peut déclarer sous aucune forme « l’étonnement » », rappelle le communiqué.

En revanche, le ministère informe que le laboratoire danois a été obligé d’approvisionner le marché « plus régulièrement » dans la mise en œuvre de son programme d’importation, d’instruire ses services commerciaux d’interdire ses pratiques de vente et de rétention simultanées de produits et de clairement sa volonté d’adhérer à la politique pharmaceutique nationale, notamment à travers une joint-venture équilibrée avec Saidal.

De ce fait, « les termes de la communication du ministère de l’Industrie pharmaceutique ne sauraient être définis comme des accusations » par une partie, par ailleurs, déclarée en infraction à plusieurs niveaux », prévient la même source.

Il est rappelé notamment qu’une notification officielle a été reçue par l’Inspection Générale du Ministère de l’Industrie Pharmaceutique le 31 janvier 2022 suite à la saisie de la réglementation et de la direction de la veille stratégique, les obligeant à soumettre des programmes d’importation en 2021 et à exécuter en 2022, précisant que pour assurer l’approvisionnement du marché national, les importations des programmes d’importation étaient soumises à une attestation réglementaire, le tout signé une fois remis.

Par ailleurs, précise le ministère, de nombreux rapports ont été rédigés par l’Observatoire national de l’offre « mettant en évidence le phénomène de rétention et de tension persistante constaté par les acteurs du marché ».

Le Ministère cite également des plaintes officielles au Ministère de l’Industrie Pharmaceutique de l’Association des Répartiteurs Pharmaceutiques (ADPHA), « concernant la vente concomitante systématique effectuée par les services commerciaux dudit laboratoire ».

Conformément à ses attributions, et dans la mise en œuvre du programme du Président de la République et du plan d’action gouvernemental, le ministère « œuvre au développement de l’industrie pharmaceutique, réglemente la disponibilité et la qualité des produits pharmaceutiques, en s’appuyant sur ses organes du pouvoir central administration chargée de la production, de la réglementation, de la veille stratégique et de la numérisation), ainsi que sur les outils mis en place dans le suivi de la disponibilité, rappelle-t-il. . que tous les ordres et syndicats de pharmaciens et de médecins, ainsi que les associations de fabricants, de distributeurs, de patients et de consommateurs, précise le communiqué.

Un autre outil dudit ministère est la plateforme numérique de suivi des calendriers prévisionnels d’importation avec les calendriers de livraison, les calendriers prévisionnels de production, et l’état hebdomadaire des stocks des unités de production et d’importation pharmaceutiques.

En conséquence, le Ministère de l’Industrie Pharmaceutique « se réserve le droit d’utiliser toutes les mesures et tous les moyens prévus par les lois et règlements en vigueur contre toute personne physique ou morale qui aurait recours à la diffamation, à la manipulation d’opinion ou au lobbying contre des intérêts. de l’économie nationale et du maintien de la santé de nos concitoyens », conclut le communiqué.

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