La technique de l’ingénierie inverse ou « reverse engineering » est appelée à se développer en Algérie pour contribuer au développement technologique, ont fait valoir lundi à Alger des chercheurs insistant sur le lien entre le monde de la recherche scientifique et le monde socio-économique.
« Nous voulons démystifier l’utilisation des techniques de rétro-ingénierie en maîtrisant les technologies et les outils de pointe pour stimuler l’innovation et participer à la création d’emplois », a déclaré le directeur général de l’Agence nationale de la recherche et du développement technologique. Résultats du développement (ANVREDET), Nadjib Derriche.
En ouverture du séminaire national intitulé « La rétro-ingénierie au service de l’innovation et du développement des contenus locaux », le même responsable a déclaré que l’objectif de cette rencontre est de « faire le lien entre l’environnement socio-économique et le monde de la recherche scientifique », citant entre autres techniques celle de l’imprimante 3D, qui a été utilisée pendant la crise du Coronavirus pour fabriquer une sorte de masque de protection.
Rappelant l’expérience de crédit de l’Algérie dans le domaine de la « rétro-ingénierie » qui remonte aux années 1980, en particulier dans la microélectronique, il a déclaré que la « technologie de la rétro-ingénierie » peut être utilisée dans une variété d’industries. , y compris l’industrie ».
A cet égard, il a noté que la recherche « s’est concentrée, ces dernières années, sur des recherches appliquées à travers des programmes socio-économiques, dont certains sont testés dans l’industrie », notant que ces projets nécessitent « une certaine maturité pour pouvoir à transposer dans le secteur socio-économique ».
De son côté, le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djillali Tassalit, a qualifié la technique de « l’ingénierie inverse » de « voie royale d’apprentissage et de maîtrise des nouvelles technologies ».
Cette technique (reverse engineering ou rétro-ingénierie) se définit comme « l’activité d’étudier un objet pour déterminer son fonctionnement interne, le mode de fabrication, peut-être dans l’intérêt de sa modification ».
Plus précisément, expliquent les chercheurs, il s’agit de « développer des prototypes locaux en utilisant les savoirs et savoir-faire nationaux, tout en développant le transfert de technologies dans le respect de la propriété intellectuelle ».
Ils ont souligné la nécessité de « renforcer le lien entre le secteur socio-économique et le monde de la recherche scientifique », rappelant le lancement, en 2019, de 28 incubateurs dans les universités du pays, auxquels s’ajoutent 14 autres en cours d’installation.
A noter que cette rencontre se divise en deux ateliers dédiés aux questions réglementaires et techniques, ainsi qu’aux outils de mise en œuvre de la « reverse engineering », animés par différents intervenants, dont la directrice générale du groupe Saïdal, Fatoum Akacem , et le directeur central de l’approvisionnement et de la logistique du groupe Sonatrach, Mohamed Daoud.