Cinq usines de dessalement d’eau de mer, chacune d’une capacité de production de 300.000 m3 d’eau/jour, seront lancées à l’échelle nationale à partir du « futur » samedi, a annoncé samedi le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Algerian Energy Company (AEC) appartenant au groupe Sonatrach sera chargée de la construction des cinq usines de dessalement d’eau de mer « au second semestre 2022, avant le lancement du projet de la station Fouka 2, d’une capacité de production de 300.000 mc , dans la première semaine du mois prochain », a déclaré à la presse Arkab, qui était accompagné du ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni.
Le ministre a souligné, à cet égard, l’engagement pris par le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, de faciliter toutes les démarches d’installation de la société de production, « d’autant plus qu’il n’y a pas de problème de terrain », a-t-il ajouté, précisant que le le lancement des autres projets se poursuivra à Oran, Boumerdes, El Tarf et Bejaïa au second semestre de cette année.
Assurant que la Compagnie Algérienne de l’Energie procède actuellement aux derniers réglages pour le lancement des chantiers de ces cinq « méga projets, dotés d’une importance stratégique pour le pays », a insisté Mohamed Arkab, devant les responsables de l’AEC, sur l’impératif pour ces derniers de « se conformer aux nouvelles normes dans l’exercice de leurs missions, tout en travaillant à la recherche de solutions techniques pour éviter les arrêts de production lors des travaux de maintenance ».
Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a pour sa part révélé que l’approvisionnement en eau actuellement disponible « est suffisant pour assurer la sécurité hydrique au niveau national, notamment en raison des précipitations importantes qui viendront s’ajouter à l’eau produite. d’usines de dessalement d’eau de mer, capables d’assurer un été tranquille.
« L’Algérie a adopté une stratégie de construction d’usines de dessalement d’eau de mer pour garantir la production d’eau et assurer son autonomie grâce à l’eau des barrages », a ajouté le ministre, notant que les cinq prochaines stations augmenteront leur capacité. mobiliser 42 % de l’eau de mer dessalée, contre seulement 17 % aujourd’hui.
M. Hasni a également indiqué une prévision d’augmentation de ce taux (42 %) à pas moins de 60 % dans le futur, en raison de la mise en œuvre d’un deuxième programme complémentaire qui prévoit la construction de six stations supplémentaires.
L’Algérie compte actuellement 14 usines de dessalement d’eau de mer en fonctionnement, dont le nombre sera porté à 19, après la mise en service des projets prévus en 2024. Un nombre estimé à augmenter après la mise en œuvre de la 2ème Le programme des six autres est devraient être des stations dont la mise en service future réduira considérablement la dépendance à l’eau des barrages et aux eaux souterraines.
Les ministres de l’Energie et de l’Eau, accompagnés du Wali de Tipasa, ont procédé, à Bou Ismail, à la mise en service d’une usine monobloc de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production de 10.000 m3/jour. La station a bénéficié d’une opération de réhabilitation qui a permis de doubler sa production, qui n’a pas dépassé 5.000 m3/jour.
La délégation ministérielle a également convenu, lors d’une visite à l’usine de dessalement d’eau de mer de Fouka, d’allouer, au cours de cet été, un quota supplémentaire de 4000 m3, au profit de la wilaya de Tipasa, qui permettra la mobilisation de près de 207.000 m3, soit une production proche des besoins quotidiens de la wilaya, estimée à 245.000 m3 d’eau.