Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a déclaré jeudi à Alger que son département avait pris un certain nombre de mesures pour faire face à la hausse des prix à la consommation et pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
S’exprimant lors d’une session plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur questions orales, M. Rezig a indiqué que ces mesures prises face à la hausse des prix visent principalement à contrôler les unités de production et à permettre aux agriculteurs de vendre leurs produits directement dans le marchés de gros et de détail.
Ces mesures prévoient également l’ouverture de centaines de marchés locaux, le renforcement des ventes promotionnelles et à prix réduits de divers produits, ainsi que le renforcement de la coopération avec les services de sécurité pour lutter contre les phénomènes de monopole et de spéculation, qui prennent fin. aux pratiques illicites, a expliqué le ministre.
Répondant à une autre question concernant le suivi des flux de blé tendre et dur, de son de blé et d’aliments pour animaux, M. Rezig a souligné que son secteur avait un « intérêt particulier » dans cette affaire, rappelant l’ordonnance de février 2021 adressée aux autorités extérieures. les services du ministère au niveau des wilayas qui contrôlent et surveillent ce secteur en coordination avec les services du secteur agricole.
A cet égard, M. Rezig a rappelé que plusieurs mesures pourraient être prises pour lutter contre la spéculation et autres pratiques illicites « persistantes ».
Dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, les opérations d’intervention et de contrôle menées par les services compétents en coordination avec la Gendarmerie Nationale ont abouti à la saisie de 2.964 tonnes d’aliments pour animaux, 1.261 tonnes de son de blé, 604 tonnes d’orge, 435 tonnes de maïs et 342 tonnes de soja, et cela au niveau de 17 wilaye, a précisé le ministre.
Par ailleurs, une cellule de suivi a été mise en place au niveau central et d’autres au niveau local sous la tutelle du directeur de wilaya du commerce en coordination avec le directeur de wilaya de l’agriculture, pour suivre l’évolution des prix . de ces produits.
Il s’agissait également d’imposer la vente obligatoire de son de blé subventionné pour l’Office National de l’Alimentation du Bétail (ONAB) conformément aux prix fixés par le Ministère de l’Agriculture.
Le ministre a indiqué que ses services avaient ouvert une enquête nationale sur les minoteries afin de contrôler la destination du blé subventionné pour la vente de semoule et de farine.
Concernant les raisons du retard de l’entrée en fonctionnement du marché régional des fruits et légumes à Ain Oussara (wilaya de Djelfa), M. Rezig a mentionné que les services commerciaux de la wilaya agissaient en coordination avec la société « MAGROS » pour rendre les commerçants conscient de participer à l’appel d’offres pour la location des marchés et d’exercer son activité au niveau du marché, sans payer aucune somme pendant deux mois.
En revanche, plusieurs commerçants ont demandé une dérogation pour une durée de six mois, d’où l’exploitation de seulement 43 places sur un total de 87 existant sur le marché, a-t-il précisé, ajoutant que les espaces informels à la wilaya niveau. ils ont découragé les commerçants d’opérer sur ce marché.