ALGER – Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a indiqué mardi à Alger que son département prépare une loi-cadre sur la pratique syndicale.
Répondant aux préoccupations des membres de l’Assemblée populaire nationale (NPA), en séance plénière présidée par le vice-président Ben Thabet Azzi, en présence du ministre des Relations parlementaires Basma Azouar, M. Cherfa a indiqué que le projet d’amendement à la loi 90- 14 sur les procédures d’exercice du droit syndical « vise à adapter les lois du secteur au contenu des accords internationaux ratifiés par notre pays », ajoutant que son département prépare une loi – cadre révolutionnaire. qui couvrira tous les aspects du travail syndical conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ». Le ministre a souligné que des experts et anciens syndicalistes seront associés à l’administration dans l’élaboration du projet de loi-cadre, en tenant compte de toutes les remarques des députés. putés, ajoutant que le texte sera envoyé à toutes les organisations syndicales et patronales.
M. Cherfa a souligné à cet égard que « la plupart des amendements soumis à l’approbation des députés sont conformes à nos engagements au titre des accords internationaux ».
L’article 4 de la loi en vigueur donne à la fédération et à la confédération le même rôle que le syndicat de base, a noté le ministre, soulignant l’importance de créer des confédérations capables de renforcer l’action syndicale, tout en facilitant les négociations avec l’administration, sachant que la fédération est constituée de trois (3) syndicats et la confédération de deux (2) fédérations ou cinq (5) syndicats.
S’agissant de l’article 6 et de l’exercice d’une activité syndicale par un travailleur étranger, le premier responsable du secteur a déclaré que « la loi algérienne ne fait pas de discrimination en la matière ». « Si certaines conditions, notamment le contrat de travail et de séjour, sont remplies, le travailleur étranger peut librement exercer une activité syndicale. »
S’agissant de la nécessaire exécution des jugements par les employeurs et les syndicalistes, M. Cherfa a précisé que « ces derniers sont tenus de les appliquer, comme l’a rappelé récemment le Président de la République ».
S’agissant de la séparation entre l’activité syndicale et l’activité politique, le ministre a déclaré que « cette question sera résolue avec précision, notamment en ce qui concerne les fonctions de responsabilité ». Concernant la réinsertion des travailleurs licenciés, notamment des syndicalistes, le ministre a indiqué que « des mesures strictes ont été prises pour protéger le représentant syndical et nous veillerons, a-t-il dit, par des contrôles au travail, à leur application ». Il a ajouté que « le nombre d’inspecteurs, qui est actuellement de 586 inspecteurs au niveau national, sera augmenté, tout en leur permettant de bénéficier des moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission ».
Evoquant l’allocation chômage qui était au centre des débats des députés, M. Cherfa a indiqué que « grâce à la plateforme numérique, 300.000 rendez-vous ont été donnés aux abonnés, du 25 février jusqu’à maintenant », précisant que « l’opération continue . ».
Le ministre dira que « le dossier pour l’obtention de l’allocation est simple », ajoutant que « plus de 60 % des inscrits sont des universitaires et des techniciens au niveau des centres et instituts de formation professionnelle et 80 % d’entre eux relèvent du l’âge de 35 ans. « .
Le ministre a souligné qu’à partir de cette année ou du début de l’année prochaine « il n’y aura plus d’emploi temporaire, mais un contractuel, déclaré à la sécurité sociale et ayant droit à la retraite ou au chômage