Environ 70 patients bénéficieront d’une greffe de rein en 2022 à l’hôpital spécialisé Maouch Mohand-Amokrane (EHS), a indiqué le chef du service de chirurgie vasculaire et de transplantation d’organes de la même unité.
Dans une déclaration à PHC à l’occasion de la journée mondiale du rein (le 10 mars de chaque année), le même spécialiste fait état de six (6) greffes de rein réalisées depuis la reprise des activités hospitalières fin février dernier (suite à la stabilisation de la contamination Covid-19), précisant que l’Unité prévoyait de réaliser deux interventions chirurgicales par semaine durant l’année en cours, soit un total de 70 greffes de rein.
Le Pr Kannoun a également précisé que depuis le lancement des greffes de rein en 2006, EHS a réalisé un total de 602 opérations, dont 530 au profit d’adultes et 72 pour des enfants, précisant que le plus âgé des bénéficiaires avait environ 70 ans. . . et le plus jeune 3 ans. Malgré la pandémie de Covid-19 et la contamination de nombreux salariés, le service « ne s’est pas arrêté définitivement », contrairement à de nombreux autres services hospitaliers, a-t-il indiqué, notant que 9 greffes de rein ont été réalisées en 2020, 22 interventions en 2021 et 6 autres. depuis la reprise des activités fin février dernier, pour atteindre 70 opérations cette année (avec une baisse d’activité en saison estivale).
Le service travaille en coordination avec les services de néphrologie des trois CHU Hassani Isaad (Beni Messous), Mohamad Lamine Debaghine (ex Maillot) et Nafissa Hamoud (ex Parnet), les responsables des trois services réunis à l’EHS Maouche Mohand Amokrane pour organiser l’orientation des patients candidats à une greffe, a-t-il expliqué.
Les donneurs et les receveurs, poursuit-il, sont suivis de près par le personnel médical et paramédical de l’EHS, qui, en plus de la transplantation rénale, a placé plus de 1.000 fistules en faveur des patients hémodialysés, en plus d’autres chirurgies vasculaires au profit des patients à travers le monde. pays, d’où cette « forte pression » sur l’établissement, appelant à la nécessité de généraliser ce type de structure à l’ensemble du pays pour réduire la pression sur EHS Maouch Mohand-Amokrane.
En outre, le même spécialiste a insisté sur l’intensification des campagnes de sensibilisation pour atteindre les pays qui ont réussi à améliorer la transplantation rénale en impliquant tous les acteurs de terrain, y compris les mosquées, les médias et la société civile.
Cette approche peut également être réalisée en se coordonnant avec les différents services chargés de la transplantation d’organes et l’Agence nationale de la transplantation (NGI), travaillant à « encourager la société à accepter le prélèvement de ces organes chez les patients en mort cérébrale », a-t-il déclaré.
Le même intervenant a rappelé l’élargissement du cercle des donneurs d’organes aux proches, alors qu’il était limité aux donneurs apparentés. Aussi, la donation n’était pas autorisée entre époux avant l’entrée en vigueur de la loi santé de 2018. entre proches restent très faibles, notamment en faveur des enfants.
Mme Fatima, une mère de famille de 53 ans, dit qu’elle n’a pas hésité une seconde à faire don d’un rein à son frère de 41 ans et a reçu un soutien total de sa famille, s’assurant qu’elle ne souffrait d’aucune séquelles de l’opération qu’il a subie début mars 2022″.
Omar, un patient qui a tenu à saluer les efforts de l’État algérien pour la « gratuité des soins » et à remercier les efforts du personnel médical de l’EHS qui a mis fin aux 10 mois de souffrance et aux séances de dialyse trois fois par semaine, a déclaré que la greffe coûte à la France entre 80.000 et 100.000 euros en France.
L’hypertension artérielle et le diabète sont parmi les déclencheurs de l’insuffisance rénale qui affectent les vaisseaux sanguins, y compris les nerfs rénaux.
L’Algérie enregistre chaque année 3.000 nouveaux cas d’insuffisance rénale et recense 28.000 dialysés, dont 5.000 à 6.000 nécessitant une greffe.