Les autorités d’occupation sionistes ont émis plus de 8.700 ordres de détention administrative contre des prisonniers palestiniens depuis 2015, a rapporté le Club des prisonniers palestiniens.
Dans un communiqué de presse publié samedi, le Club des prisonniers palestiniens a précisé que ces ordres étaient émis contre toutes les couches de la population palestinienne, y compris les enfants, les femmes et les personnes âgées.
Le club a également révélé que plus de 500 prisonniers administratifs, dont Shoroq Badan, avaient déjà passé des années dans les prisons sionistes et purgent actuellement leurs peines dans les prisons de Megiddo, Ofer, Al-Naqab, Raymond et Damon.
A noter que 170 détenus administratifs sur les 228 prisonniers palestiniens sont détenus à la prison d’Ofer. Lors de la première Intifada (révolte) en 1987 et de la seconde en 2000, l’occupation sioniste a poursuivi cette politique illégale de détention administrative pour réprimer les Palestiniens, rappelle l’agence de presse palestinienne Wafa.
En 2015, l’occupation a émis 1.248 ordonnances de détention administrative, tandis que 1.742 ordonnances ont été émises en 2016 contre des prisonniers palestiniens.
Au cours des dernières décennies, les détenus administratifs ont combattu cette politique par un certain nombre de mesures, dont le boycott des audiences et une grève de la faim illimitée. Depuis 2011, il y a eu plus de 400 grèves de la faim, ainsi qu’une grève collective menée par des prisonniers en 2014, qui a duré 62 jours consécutifs.
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée indéterminée et renouvelée indéfiniment, précise Wafa. Aujourd’hui, il y a une réelle pression sur les citoyens palestiniens pour défier, y compris pacifiquement, l’occupation sioniste.
Le système judiciaire ne permet pas au détenu d’accéder à une procédure équitable et il n’existe aucune possibilité de recours. Le jugement et son issue dépendent donc entièrement de la décision de l’appareil militaire. La détention administrative viole le droit des détenus à un procès équitable, a indiqué la même source.