Les accords d’Evian proclamant un cessez-le-feu le 19 mars 1962 sont une réalisation suprême et l’aboutissement de la lutte armée du peuple algérien qui a mis la France coloniale à genoux pour la forcer à s’asseoir à la table des négociations et décider d’engager des négociations sans faire appel à remettre en cause l’intégrité territoriale et l’unité du peuple algérien.
Ils seront dédiés à la reconnaissance du caractère unique du territoire, du peuple et de l’indépendance totale de l’Algérie, ce qui est tout à l’honneur des négociateurs algériens qui ont déjoué toutes les tentatives de la partie française de semer le doute au sein de la délégation des négociateurs algériens, à l’instar de » paix courageuse » proposée par Charles de Gaule, mais rejetée par le signataire de ces Accords, Krim Belkacem, qui la qualifia d’« appel à la capitulation ».
Ces accords représentent également une victoire pour les braves moudjahidines qui ont fait preuve de courage et de sacrifice sur le terrain, reflétant ainsi l’attachement du peuple algérien à l’indépendance du pays et à la restauration de la souveraineté nationale.
Une consécration qui reflète aussi la ténacité, la finesse tactique et la rigueur des négociateurs algériens qui ont tenu à maintenir l’intégrité et l’unité du territoire algérien, malgré les attentats terroristes des extrémistes français de l’Organisation des armées (OAS) qui voulaient attiser les guerres et les crimes contre le pape afin de torpiller ces accords et de faire échouer le processus de cessez-le-feu.
Il est vrai qu’il y a eu des concessions lors de contacts informels entre des émissaires français et des membres du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) concernant le maintien des bases navales de Mers El Kebir et des bases aériennes de Bousfer (Oran), mais temporairement, car ils ont été récupérés cinq ans après l’indépendance au lieu de 15 ans, comme le souhaitait la partie française.
Bref, grâce à l’extraordinaire intelligence de la délégation algérienne, conduite par Krim Belkacem, et vice-président du GPRA, la conspiration du colonialisme a échoué, sachant que la France avait adopté un stratagème pour diviser les Algériens. préserver le Sahara avec toutes ses richesses souterraines, notamment après la découverte du pétrole en 1956.
En ce sens, le plan de partage du territoire algérien que De Gaule voulait imposer au Front de libération nationale (FLN) face à la perspicacité de la partie algérienne, qui a catégoriquement rejeté la division de l’Algérie, tout en réclamant l’indépendance totale du pays.
Ainsi, les négociations ont d’abord été entravées par la question du Sahara algérien, qui a conduit la délégation algérienne à adopter une approche sans concession de l’intégrité territoriale avant de quitter la table des négociations et d’augmenter la pression française.
Il propose alors de céder le nord de l’Algérie au FLN et d’offrir la paix au pays contre le Sahara qui restera sous occupation française, ce qui est contraire aux principes fondamentaux contenus dans la déclaration du 1er novembre. , 1954, à savoir la préservation de l’intégrité du territoire, l’unité du peuple algérien et l’indépendance nationale.
La position ferme et intransigeante des négociateurs algériens prévaudra ainsi pour fermer définitivement la porte à la division de l’Algérie et imposer l’indépendance totale et l’intégrité du territoire national, grâce au référendum d’autodétermination.