Les moudjahidines et ministre des droits Laid Rebiga et l’ambassadeur de France en Algérie François Gouyette ont déposé deux gerbes devant la plaque commémorant l’assassinat du Secret le 15 mars 1962 à Ben-Aknoun, Alger. L’Organisation de l’Armée (OAS), composée de six professeurs, dont le célèbre écrivain Mouloud Feraoun.
A cette occasion, M. Rebiga a souligné que cette méditation est une « reconnaissance de l’un des célèbres auteurs algériens, Mouloud Feraoun, tombé, avec cinq autres professeurs, sous les balles criminelles de la sinistre OAS », rappelant que le lieu de La naissance de ce célèbre auteur, Tizi Hibel, abrite des activités commémorant le 60e anniversaire de son assassinat.
Pour sa part, l’ambassadeur de France a déclaré que « c’était le souhait du président Macron que je puisse déposer une gerbe en son nom à la mémoire de ces six enseignants tués le 15 mars 1962, quelques jours plus tard. avant le cessez-le-feu et la signature des accords d’Evian », qualifiant cet assassinat d' »événement tragique ».
Il a ajouté que sa présence à cette commémoration est « un signe de considération que le Président de la République française a souhaité exprimer en me demandant de déposer cette gerbe à l’endroit même de cet assassinat ».
Sur les hauteurs d’Alger, à Ben Aknoun, Mouloud Feraoun, l’auteur de plusieurs livres, dont la célèbre trilogie « le fils du pauvre », « les chemins qui montent » et « la terre et le sang » a été tué avec cinq de ses compagnons, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymar et Max Marchands. Tous étaient inspecteurs de centres socio-éducatifs (CSE), des structures créées pour venir en aide aux plus démunis, notamment en dispensant des cours d’alphabétisation.
Né en 1913 dans le village de Tizi Hibel (Tizi Ouzou), où il a fait l’essentiel de sa scolarité, Mouloud Feraoun est admis en 1932 au concours d’entrée à l’école normale de Bouzareah à Alger. Après ses études, il débute sa carrière d’enseignant et est nommé instituteur dans son village natal en 1935.
Il occupe le poste de directeur des cours complémentaires, directeur de l’école de Nador à El Madania, puis celui d’inspecteur du Cse jusqu’à son assassinat. quatre jours avant la signature des accords d’Evian et la proclamation du cessez-le-feu le 19 mars 1962.
lancée en 1972 et la « Cité des Roses » restée inédite jusqu’en 2007.