Le représentant du Front Polisario pour l’Europe et de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a déclaré mardi que le soutien réaffirmé de la Commission européenne au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination était « très important » sur les plans politique et juridique, notamment sur la question de « Mauvaise gestion systématique des ressources du peuple sahraoui ».
La Commission européenne, dans une réponse écrite au Parlement européen le 11 mars, a affirmé son soutien aux efforts du SG de l’ONU pour parvenir à une solution politique juste et durable au Sahara Occidental, basée sur l’autodétermination du peuple sahraoui dans des conditions compatibles avec les principes et les objectifs de la Charte des Nations Unies.
Dans une déclaration à l’APS, M. Oubi Bouchraya Bachir a déclaré que la récente déclaration de la Commission européenne par l’intermédiaire du commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevicius, était d’une importance politique par rapport à la déclaration de l’UE. position contre les tentatives du Maroc d’imposer une réalité coloniale au Sahara Occidental et le soutien du droit international qui classe le Sahara Occidental comme un territoire non autonome, en attendant la poursuite du processus de réglementation de l’ONU.
Selon le responsable sahraoui, « cette déclaration confirme également que les solutions unilatérales que le Maroc tente d’imposer dans la région n’aboutiront à rien et que la solution recherchée doit être basée sur l’autodétermination ».
Le diplomate sahraoui a souligné que « cette prise de position intervient à un moment particulier, marqué par des crises diplomatiques ouvertes entre le Maroc et plusieurs pays européens, intervenant sur fond de rejet des thèses expansionnistes marocaines ».
Cette déclaration intervient « moins d’un mois après le sommet UA-UE à Bruxelles, qui a été un revers majeur pour l’occupation marocaine ».
Le président sahraoui a conduit une importante délégation aux travaux du 6e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA et de l’UA, tenu les 17 et 18 février à Bruxelles, la République arabe sahraouie démocratique (RASAD) étant un pays membre fondateur de l’UA .
Concernant la portée juridique de cette déclaration et son impact sur le pillage des richesses du peuple sahraoui, le responsable sahraoui a souligné que « La Commission européenne reconnaît l’annulation des accords économiques avec le Maroc en justifiant le recours contre la décision du 29 septembre 2021′.
« Le pillage systématique des richesses sahraouies par l’occupant marocain en partenariat avec l’UE met en évidence les contradictions de l’Europe », a-t-il déclaré.
« Le Conseil européen et la Commission européenne continuent d’ignorer les arrêts de la Cour européenne de justice et les lois internationales et européennes, ce qui complique davantage la situation au Sahara Occidental et retarde une solution politique définitive et juste », a-t-il déploré.
« Par cette politique, l’Europe encourage le Maroc à violer le droit international et favorise donc l’instabilité et l’insécurité dans une région sensible du monde », a-t-il déclaré.
Il a déclaré que le peuple sahraoui, à travers son seul et unique représentant, le Front Polisario, « a pleinement confiance dans la justice européenne » et que « le Polisario n’empêchera aucun effort pour défendre par tous les moyens légaux la souveraineté du peuple sahraoui sur son pays et ses richesses naturelles ».