Le ministre du Travail, du Travail et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a déclaré mardi à Alger que le projet de loi modifiant et complétant la loi n° 90-14 du 2 juin 1990, relative aux modalités d’exercice du droit syndical, « renforce et réglemente la libertés et assure la protection du travail syndical ».
La présentation du projet d’amendement à la loi en séance plénière, en séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Brahim Boughali, président du NPA, en présence de la ministre des Relations parlementaires, Besma Azouar, a expliqué le ministre que le projet de loi était « le fruit des efforts de tous les acteurs du monde du travail, en ce sens qu’il renforce et réglemente les libertés syndicales, assure la protection du travail syndical et durcit les sanctions contre les criminels ».
Le projet de loi s’inscrit également « dans la dynamique visant à prévoir des mécanismes juridiques pour consacrer l’Etat de droit, renforcer les ateliers de réforme et de démocratie, et renforcer le dialogue social et les libertés individuelles et collectives », a-t-il déclaré.
Et il convient de noter que le projet de loi « affirme la liberté de constituer, d’adhérer ou d’adhérer à des syndicats, de respecter les principes et garanties visant à protéger et à faire respecter la liberté d’association, toutes formes confondues, sur le plan professionnel, au sein de la loi réglementant le travail syndical ».
Par ailleurs, le futur texte de loi « garantit aux délégués une protection particulière contre toute atteinte à leur liberté d’association afin de pouvoir exercer leur activité syndicale ».
Concernant le contenu du texte de loi, le ministre a expliqué que la modification des dispositions de l’article 4 permettrait aux syndicats préalablement enregistrés de s’organiser en fédérations, syndicats ou confédérations, quel que soit le secteur. .d’activité à laquelle appartiennent les membres.
Le projet introduit les notions de fédération, union et confédération, la fédération doit être constituée d’au moins trois (3) syndicats dûment enregistrés et le syndicat ou confédération syndicale d’au moins deux (2) fédérations ou cinq (5) organisations syndicales enregistrées .
M. Cherfa a déclaré que le projet d’amendement « donnera un nouvel élan au paysage syndical dans les domaines de la concertation et du dialogue social ».
Le ministre a notamment évoqué la modification des dispositions de l’article 56 qui vise, selon lui, « à renforcer la protection des délégués syndicaux contre les licenciements abusifs du fait de l’exercice de leur activité syndicale ».
En outre, le projet augmente les sanctions contre les criminels, leur donnant un caractère coercitif en cas d’ingérence dans la liberté d’exercer leurs droits syndicaux ou de violation de la protection des délégués syndicaux, a ajouté le ministre.
Pour sa part, la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle du NPA a indiqué dans son rapport préliminaire que les droits syndicaux en Algérie font partie des droits fondamentaux inscrits dans la Constitution. , notamment les dispositions de l’article 69, rappelant les textes de loi régissant les modalités d’exercice de ce droit.
Dans ce contexte, la commission santé a recommandé d’accélérer l’élaboration de la loi-cadre sur l’activité syndicale et de l’adapter aux évolutions socio-économiques.
La Commission a également appelé à la mise en place de mécanismes efficaces de protection du syndicalisme et à l’activation du rôle de l’Inspection du travail.
Après la présentation du projet d’amendement à la loi, les députés ont lancé le débat.