Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, a présenté mardi le projet de loi modifiant et complétant la loi relative aux modalités d’exercice du droit syndical devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale du Conseil national.
La Commission a tenu une réunion présidée par M. Miloud Hanafi, Président de la Commission, au cours de laquelle M. Cherfa a présenté le projet de loi modifiant et complétant la loi 90-14 du 2 juin 1990 relative à l’exercice du droit syndical, selon le Conseil de la Nation. -un communiqué de presse.
Au début de sa présentation, le ministre a indiqué que ce projet de loi vise à « renforcer l’arsenal juridique existant dont l’Algérie dispose en matière de libertés et de droits, notamment l’exercice du droit syndical », précisant qu' »il est le résultat d’une large consultation et des efforts de tous les représentants des secteurs ministériels et des syndicats les plus représentatifs des travailleurs et des employeurs au niveau national, ainsi que des experts du Bureau international du travail », note la même source.
a eu lieu en juin 2019 ».
Il a précisé que la loi-cadre définissant l’activité syndicale et la liberté d’association « est en cours d’élaboration et sera présentée au Parlement au premier semestre 2022 ».
A cet effet, il a rappelé que la liberté d’association est consacrée par les dispositions de l’article 69 de la Constitution et régie par les dispositions de la loi sujette à modification, conformément aux conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ratifiées par Algérie, en particulier la convention no. 87 sur la liberté d’association et la protection du droit d’organisation depuis 1948.
Cependant, « compte tenu de l’augmentation du nombre de syndicats due aux mutations profondes de l’économie, qui explique la faible dynamique de l’action syndicale », la explique le ministre.
Et d’ajouter : « cette situation a conduit à l’introduction de nouvelles règles pour le développement de l’action syndicale, parmi les composantes étant des organisations sociales encore importantes et influentes dans le monde du travail, les syndicats étant des organisations sociales encore importantes et influentes dans le monde du travail et des indicateurs reflétant le niveau de développement.
Parmi les modifications proposées, il a précisé que la modification des dispositions de l’article 4 de la loi tend à l’adapter aux textes visés à l’article 2 de la convention internationale du travail, permettant aux syndicats de se regrouper en fédérations, syndicats et syndicats confédérations syndicales par syndicats membres.
L’amendement à l’article 6, qui n’impose pas la nationalité algérienne aux membres fondateurs, intervient pour « permettre aux salariés et employeurs étrangers remplissant les conditions légales de constituer des syndicats et de faire partie des structures de gestion et/ou d’administration des syndicat. « Selon la même source.
Selon le communiqué, les modifications apportées aux dispositions de l’article 56 visent principalement à « accorder une protection particulière aux représentants syndicaux dans l’exercice de leurs fonctions pendant leur mandat et à les protéger de tout acte de procédure arbitraire pendant l’exercice de leurs fonctions ». . fonctions de représentation, conformément au code de procédure civile et administrative en matière de procédure judiciaire ».
A son tour, le représentant du gouvernement a indiqué que ce projet de loi renforçait les sanctions pénales afin de « les rendre efficaces et dissuasives en cas d’entrave à la liberté d’exercice du droit syndical ou de violation de la protection des délégués syndicaux » .
A leur tour, les membres de la commission ont salué dans leurs allocutions l’initiative du gouvernement d’élaborer cette loi qui concrétise les engagements du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment les engagements 7 et 8 de son programme électoral, liés au renforcement de la démocratie participative et à la construction d’une société civile libre, active, capable d’œuvrer pour la protection des droits des travailleurs et la promotion du développement national.
Ils en ont également profité pour exprimer leurs inquiétudes sur le contenu de la présentation, ainsi que sur les nouvelles dispositions et procédures contenues dans ce projet de loi, auxquelles Youcef Cherfa a répondu.