De nombreux projets initiés par des associations dédiées à la prise en charge des personnes à besoins spécifiques à Blida attendent toujours l’aide des autorités locales et des bienfaiteurs pour leur mise en œuvre, selon les représentants de l’association.
A la veille de la Journée nationale des personnes à besoins spécifiques (14 mars), les associations ont réitéré leur appel « urgent » aux autorités locales pour les aider à mettre en place des projets qui contribueraient à réduire la pauvreté. .
C’est notamment le cas de l’association Al-Ouns qui s’occupe actuellement de près de 170 personnes en situation de handicap moteur et mental, dont la gérante Khadidja Belkacemi. Beaucoup sont issues de familles pauvres. »
La création d’un centre spécial pour cette catégorie spécifique, un projet porté par cette association depuis 2017, « est devenu plus qu’une nécessité au regard de la surcharge enregistrée dans de nombreux centres », a-t-elle indiqué.
A titre indicatif, le centre psychopédagogique de Bouinane accueille actuellement 206 élèves, un nombre bien supérieur à sa capacité théorique estimée à 120 places, selon les chiffres communiqués par la direction de l’action sociale et de la solidarité (DASS) de la wilaya.
L’Association Autisme de Blida a également réitéré son appel aux autorités locales concernées pour qu’elles lui accordent l’autorisation de mettre en place un centre psychoéducatif dédié aux Troubles du Spectre Autistique (TSA).
Le projet de l’Association Autisme de Blida vise à créer un centre d’accueil pour enfants autistes, âgés de 3 à 12 ans, avec un encadrement assuré par des psychologues et des sociologues de l’autisme. Une fois cet âge atteint, ils seront orientés vers des centres de formation professionnelle pour leur insertion sociale.
Quant à la section des stores daïra à Meftah, elle aspire à disposer d’un local plus grand pour assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie, car son siège actuel est « trop encombré » et ne peut plus contenir les 376 malvoyants qui la comptent.
Interrogé par l’APS sur le mécontentement des associations, le directeur local de l’action sociale, Mohamed Bahalil a fait état de l’indisponibilité des terrains pour la réalisation des projets en question.
Il précise que sa direction a reçu des demandes de trois associations pour des projets ciblant des personnes ayant des besoins spécifiques. Les associations qui remplissent les conditions d’ouverture d’un établissement médico-social recevront prochainement une autorisation pour démarrer leur projet, a assuré le directeur.
M. Bahalil a réitéré l’engagement de l’Etat à soutenir des projets permettant une meilleure prise en charge des personnes à besoins spécifiques, rappelant que la wilaya de Blida compte 9.200 personnes 100% handicapées.
De son côté, Saïd Abderrahmane, vice-président de l’Organisation nationale des aveugles algériens, chargé des affaires sociales, de la prévention et de la condition féminine, a appelé les autorités concernées à accélérer la mise à jour des textes répressifs. sur la protection et la promotion des personnes ayant des besoins spécifiques.