L’Algérie célèbre lundi la Journée internationale de la forêt sous le thème « Forêts, production et consommation durable », a indiqué dimanche la Direction générale des forêts (DGF) dans un communiqué.
Cet événement mondial, organisé par la DGF dans la forêt de Bainem (Alger) sous l’égide du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, sera dédié à l’information et à la sensibilisation sur les précieux avantages et dangers économiques, sociaux et environnementaux de l’arbre. déforestation, précise la même source.
A cette occasion, des journées seront organisées dans tout le pays, symbolisant ainsi l’intérêt de l’Algérie pour la conservation et la valorisation de son patrimoine forestier, précise le communiqué.
Toutes les institutions de conservation forestière ont prévu diverses animations pédagogiques pour cette journée.
Ces activités prévoyaient, en partenariat avec la société civile, les établissements d’enseignement et les autorités locales, des expositions de photos et des projections de films, des plantations à l’intérieur et à proximité des écoles, ainsi que des visites de sites de reboisement.
Selon les données de la DFG, la superficie forestière de l’Algérie est l’une des plus petites d’Afrique, avec 4,1 millions d’hectares.
Afin d’augmenter les surfaces forestières, les experts encouragent fortement l’ouverture du secteur forestier aux opérateurs privés pour créer leurs propres surfaces forestières.
Les forêts et les nappes phréatiques d’Alfa sont actuellement soumises à un état de sécheresse constant et sont constamment soumises à de multiples pressions de la part des humains et de leurs animaux, a averti la DGF.
« La forte présence humaine autour et à l’intérieur des massifs forestiers, la pauvreté et le chômage qui poussent les habitants à commettre des délits forestiers afin de subvenir à leurs besoins élémentaires sont autant de facteurs qui fragilisent ces espaces », a-t-elle fait référence. à « l’exploitation et la vente illégales de bois, la production de charbon de bois pour les rotors en chêne en plus de la présence de carrières d’extraction et de stations de concassage à l’intérieur des massifs ».
D’autre part, la DGF met en avant la contribution du secteur forestier à l’amélioration des revenus des populations rurales et à la création d’emplois.
« Les emplois directement générés sont importants, en moyenne 60.000 équivalents emplois permanents/an », précise-t-elle.
A cela s’ajoutent les agents permanents qui sont employés par les entreprises de construction et les emplois induits par la transformation du bois tant au niveau des grandes entreprises que des petits artisans.
DGF a également souligné l’importance des ressources extraites des populations forestières rurales.
Parmi ces produits, elle a mentionné le bois, mais surtout les produits forestiers non ligneux (PFNL).
« Le liège est de loin le produit forestier le plus populaire sans le bois. C’est une ressource stratégique en raison de ses multiples usages (lièges, sols, isolation thermique) », précise la même source.
« Le potentiel national est estimé à plus de 200.000 quintaux/an, avec une production relativement faible ces dernières années (60.000 à 80.000 quintaux/an) », a-t-elle indiqué, notant que la forêt algérienne recèle également un potentiel en divers produits, dont le charbon. , plantes médicinales et aromatiques qui pourraient contribuer au développement de l’économie nationale et assurer une augmentation « substantielle » des revenus des populations concernées.