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Oran : Dévastée par les coléoptères, la forêt de l’USTO se meurt

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à l’entrée de la forêt. Il la suit et s’enfonce dans la forêt pour constater le désastre.

En octobre 2020, le parasite n’a dévasté que 20 à 30 % de cette surface boisée. Un an plus tard, elle a 60 % de sa surface dans le passé et est un véritable poumon pour ce peuplement, explique M. Ben Maamar, qui est pessimiste quant à l’avenir de la forêt, si elle n’est pas prise d’urgence.

Les huit hectares boisés dans les années 1980 parallèlement à la construction du campus sont menacés de disparition. « Les arbres attaqués par les scolytes mourront les uns après les autres si rien n’est fait », dit-il.

La gangrène avance inexorablement et menace de tout dévaster sur son passage. La seule solution est d’abattre les arbres atteints, qui doivent être enlevés pour éviter la propagation des parasites. La seule opération d’abattage a été organisée en décembre 2021. Pas moins de 120 arbres ont été abattus et abandonnés sur place, a-t-on noté.

Face à cette situation, l’association et les collectivités locales ont initié de petites actions qui restent insuffisantes. Un comité associant Forest Conservation, le service local de l’environnement et l’université a été mis en place pour se pencher sur cette affaire. « Un plan d’action a été élaboré », a déclaré le vice-chancelier de l’USTO, Miroufel Naima. Elle a déclaré que le plan consistait à abattre les arbres infectés, puis à lancer une opération de reboisement. Une vaste opération de déboisement a également été organisée par la commission.

Des moyens insuffisants pour abattre les arbres atteints

D’importants moyens matériels et humains seraient nécessaires pour abattre 60% des arbres de cette forêt. La crise sanitaire au Covid19 limite la disponibilité des bénévoles.

Le Comité de Suivi Forestier ne dispose que de deux tronçonneuses. Une convention a été signée avec la société de gestion du centre technique de stockage (EPIC CET Oran) pour l’évacuation des arbres coupés « lorsque cela est possible », explique le vice-recteur de l’USTO.

« Il faut au moins dix tronçonneuses et dix autres camions pour évacuer les arbres abattus, ainsi que beaucoup de mobilisation pour venir à bout de ce fléau dévoreur de forêts », a déclaré M. Ben Maamar.

Concernant le rôle de la conservation forestière, spécialisée dans ce type d’intervention, le responsable de son service de protection de la faune et de la flore, Mohamed Chami, a expliqué qu’il s’agit d’une forêt urbaine non conservatrice. « Il faut un arrêté de wilaya pour autoriser l’intervention de conservation », a-t-il ajouté.

Il suffit de taper le mot « scolyte » dans un moteur de recherche sur le net pour se rendre compte qu’il s’agit d’une véritable maladie qui touche plusieurs pays européens et méditerranéens depuis plusieurs années. Les forêts de France, de République Tchèque, d’Allemagne, pour ne citer que quelques pays, ont été dévastées par cet insecte. Les experts européens citent le réchauffement climatique comme la principale cause de la prolifération du parasite.

A Oran, plusieurs forêts ont été touchées. « Les forêts du mont Lei, de Tafraoui et d’Arzew ont également été touchées, mais les dégâts sont bien moindres que ceux de la forêt de l’USTO », a rappelé M. Chami.

« Le phénomène est signalé dans tout le pays depuis plusieurs années. La conservation forestière intervient souvent pour abattre les arbres touchés », a-t-il dit.

USTO La forêt urbaine est composée à 90% de pin d’Alep. Le reste est composé d’un mélange de plusieurs espèces : oliviers sauvages, cyprès, caroubiers et thuyas. Plus d’une cinquantaine d’oiseaux ont été dénombrés dans cet espace par l’association « Chafii Allah » et le club vert de l’université, tels que le canari, la mésange, la perdrix, le merle et le vert.

« Le scolyte est un petit insecte qui s’attaque aux arbres. Il se coince sous l’écorce, bloquant la circulation de la sève, ce qui entraîne le dessèchement et la mort de l’arbre », explique Mohamed Chami, ajoutant que cette créature, une fois ingérée à l’intérieur de l’écorce, évolue rapidement. « Il faut quelques semaines, selon la météo, pour tuer un arbre », a-t-il déclaré.

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