L’inspecteur général des services de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le contrôleur général de la police Arezki Hadj Said, a indiqué jeudi à Alger que 205.570 affaires pénales impliquant près de 272.000 personnes ont été poursuivies en 2021. Lors de la conférence consacrée à la présentation du rapport annuel 2021 sur les activités des services opérationnels de la Sûreté nationale, le contrôleur général de la police Arezki Hadj Said a déclaré que les principaux indicateurs de criminalité en Algérie en 2021 montrent une augmentation de la criminalité par rapport à 2020 référence 205.570 affaires pénales sur 296.148 enregistrées, soit 69,41%.
Impliquant 271.961 personnes, les affaires ont traité 201.105 victimes, a-t-il ajouté.
Il s’agit notamment des affaires d’atteintes aux personnes (87.163 affaires dont 68.027 traitées), d’atteintes aux biens (98.332 affaires dont 33.177 traitées), d’infractions à la législation antidrogue (58.124 affaires dont 57.798 traitées) et délits informatique. (4.400 cas dont 3.534 traités).
Concernant la délinquance économique et financière, le rapport de la DGSN fait état de 13.285 dossiers dont 10.164 ont été traités par les services compétents.
Par rapport à 2020, le contrôleur général de la police Arezki Hadj Said a relevé une augmentation des délits corporels (+ 10,98 %) et des délits liés à la drogue (+ 26,23 %).
En revanche, on observe une baisse de la cybercriminalité (-15%) et de la criminalité économique et financière (-14%) par rapport à 2020, a-t-il ajouté.
Dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue, le bilan annuel fait état de l’arrestation de 69.636 personnes et de la saisie de 9.507.764 kg de cannabis, plus de 20 kg de cocaïne, près de 2 kg d’héroïne et 3.586.285 comprimés psychotropes.
Concernant les infractions de vol de véhicules en 2021, le rapport fait état de 605 personnes impliquées dans le vol de 1.535 véhicules, dont 836 ont été récupérés.
Le même agent de sécurité a relevé l’enregistrement de 132 cas de trafic illégal de migrants impliquant 387 personnes déférées devant les juridictions compétentes, ajoutant également le recensement de 6.930 crimes de violences faites aux femmes, en augmentation de 2,18% par rapport à 2020.
Dans la lutte contre les violences faites aux enfants, 7.184 victimes des deux sexes ont subi des agressions, des coups, des blessures, des mauvais traitements et des enlèvements, tandis que le nombre de cas de délinquants juvéniles était de 4.164, soit une augmentation estimée à 12,29% par rapport à 2020. En 2021, les Services Opérationnels de la Sûreté Nationale ont traité 165 dossiers liés à la lutte contre les bandes de quartiers urbains, qui concernaient 722 personnes, dont 479 ont été placées en détention provisoire. 113 autres sont sous contrôle judiciaire.
A cet égard, l’Inspecteur Général des Services à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a indiqué que l’analyse des phénomènes criminels dans les quartiers, « est un travail permanent qui s’effectue au niveau central, afin de prendre des mesures préventives pour assurer la protection du citoyen et sa sécurité ».
Et de souligner que ces mesures « ne sont pas purement policières, mais sont menées avec le soutien des pouvoirs publics, en insufflant un sentiment de sécurité chez le citoyen et tous les acteurs sociaux ».
Le même responsable a déclaré que la Sûreté nationale « reste constamment au service des citoyens et répond à leurs appels concernant les opérations ciblant les quartiers, car, a-t-il expliqué, il faut lutter contre les crimes simples et tous les types de crimes implacables » , indiquant parfois que la couverture sécuritaire approchait les 95 % dans les quartiers urbains.
« Nous essayons de faire notre travail dans le cadre d’une étude approfondie des phénomènes sociaux et criminels, afin de matérialiser ce qui reste comme infrastructures et centres de police dans différents quartiers », a-t-il déclaré.