Quarante (40) textes d’application de la loi Santé 18-11 du 2 juillet 2018 sont en cours d’examen par le Gouvernement, a indiqué lundi, à Alger, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
Le ministre s’est exprimé lors d’une rencontre avec les présidents des 8 ateliers organisés dans le cadre du séminaire national de modernisation du système de santé, tenu les 8 et 9 janvier.
M. Benbouzid a indiqué dans ce contexte que les recommandations issues de ces ateliers seraient prochainement mises en œuvre conformément aux priorités, et ce dans la mise en œuvre des engagements du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune sur l’amélioration du système de santé, notamment par l’élaboration de la loi sur la santé, dont 40 sont en cours d’examen par le gouvernement.
Les rencontres nationales ont abordé les différents obstacles auxquels se heurte le système et ont proposé des solutions appropriées en fonction de la situation démographique, épidémiologique, économique et sociale, en tenant compte des aspirations des citoyens et des orientations des autorités suprêmes du pays, a poursuivi le ministre.
La mise en œuvre sur le terrain de feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations reste un défi qui nécessite l’utilisation d’un calendrier à court, moyen et long terme, d’où l’impératif de « conjuguer les efforts de tous les acteurs, notamment avec le soutien total de hautes autorités du pays ».
Interrogé sur les médecins algériens ayant choisi d’émigrer en France, le ministre de la Santé a évoqué une commission qui réunit plusieurs ministères pour rechercher les raisons qui ont poussé ces médecins à faire ce choix et trouver des solutions adaptées.
M. Benbouzid a dit « regretter » le départ de ces docteurs bien formés de l’Université d’Algérie, l’attribuant aux « encouragements du pays d’accueil et à d’autres raisons personnelles ».
Il a également mis en cause la liste des noms circulant sur les réseaux sociaux, affirmant que certains noms ne sont pas algériens.
« Le taux de médecins hospitalisés algériens est d’environ 17,4%, celui des Tunisiens de 40% et celui des Marocains de 17,1% », a précisé le ministre.
Constatant que le nombre de médecins algériens postulant au concours équivalent de l’Ambassade de France s’élève à 2.000 candidats, M. Benbouzid a indiqué qu’un nombre important des admis à ce concours sont des médecins retraités et qu’environ 15.000 médecins algériens ont exercé en France.
La fuite des cerveaux dans toutes les spécialités est un « phénomène mondial qui n’est pas spécifique à l’Algérie », a-t-il ajouté, notant que la révision du système de santé vise à corriger les défaillances dont ils souffrent, notamment en examinant les causes. drainer.