La famille Fenniche à Meftah (Blida), comme de nombreuses familles algériennes, a payé un lourd tribut pendant la guerre de libération nationale, avec trois de leurs fils, Ahmed, Mohamed et Rabah, tués au combat dans la force de l’âge pour l’indépendance de l’Algérie.
Dans une déclaration à l’APS à la veille de la Journée nationale du Chahid (18 février), la Direction des moudjahidines et des ayants droit a déclaré que la famille Fenniche, qui vivait dans le village de Sidi Hammad à Meftah, a payé le prix fort pendant la guerre de libération National, trois de ses fils se sont sacrifiés pour la patrie. Deux d’entre eux, Ahmed et Momahed, tout juste 26 ans, sont tombés au champ d’honneur la même année et seront rejoints un an plus tard par leur jeune frère, Rabah, alors âgé de 19 ans.
Le grand frère Ahmed est né le 3 avril 1933 dans le village de Sidi Hammad, où ses parents ont veillé à ce qu’il reçoive les instructions coraniques. Il se rendra ensuite à Alger où il s’alignera avec les cheikhs de l’Association des oulémas musulmans.
Ahmed Fenniche, qui avait adhéré au Parti populaire algérien (PPA) et à l’Organisation spéciale (OS), était très actif au sein de l’Association des intuitions musulmanes, où se préparait la Révolution.
Ahmed, dit Guerre + Et Bouzid +, était principalement chargé de distribuer des tracts.
Son éloquence lui vaut également le poste de porte-parole de +Si Omar+, chargé d’organiser l’action armée dans la région de Meftah.
Parmi les événements les plus significatifs auxquels il a participé figure l’attaque des centres des forces françaises de la région, une embuscade tendue en 1957 contre une patrouille militaire sur la route reliant la ville. de Meftah et de l’hôpital de la ville, ou l’attaque des centres de forces françaises du village de Ziane dans la même commune en 1958.
Vers la fin de 1956, il prend les rênes du troisième service. de la première région de l’histoire de la wilaya IV, avant de tomber en martyr le 28 janvier 1959 au lieu-dit Houachine dans la commune de Larbâa (est), lors d’une réunion secrète de deux jours à laquelle assistaient de nombreux moudjahidin pour ne citer qu’Ahmed Feniche, Hachemi Cherif, Gassar Ali et Tabibe Mohamed, attaqués par les forces ennemies. Certains ont été arrêtés, d’autres tués.
Faisant l’école coranique ensemble pour apprendre le Coran et les bases de l’arabe, le jeune frère d’Ahmad, Muhammad, né en 1935, a aidé son frère dans ses actions révolutionnaires contre l’occupant.
En 1955, les autorités françaises ordonnent à Mohamed Feniche d’accomplir le service militaire obligatoire, mais il en est dispensé pour raison de santé. Trois mois plus tard, il se consacre à l’apprentissage des arts martiaux et au maniement des armes avant de rejoindre le maquis.
Comme son frère, Chahid Mohamed Fenniche a occupé plusieurs postes à responsabilité tout au long de sa carrière militante. Il était le 3e chef politique et militaire de la première région de Wilaya IV, malgré son jeune âge.
Il tombe au champ d’honneur près de Tablat au lieu-dit « Ouled Amar » en 1959, l’année même où son frère aîné, Mohamed, est martyrisé.
Malgré la perte de leurs deux fils la même année, la famille Fenniche n’a pas hésité à encourager leur troisième fils, Rabah, à rejoindre la révolution.
Né le 16 janvier 1941, Rabah Fenniche entre à l’école de l’Association des oulémas musulmans et est responsable de certaines activités militantes avec ses deux frères, comme la distribution de médicaments.
Rabah Fenniche a été fermée en 1955 après avoir participé à une opération de destruction des récoltes des colons. Il poursuit sa lutte révolutionnaire après sa libération et mène plusieurs opérations avant de tomber en martyr en 1960, alors qu’il n’a que 19 ans, en compagnie de deux autres martyrs, à la suite d’un affrontement avec les forces ennemies au lieu-dit Hamamiche, près de Meftah.