La Casbah algérienne avait bénéficié d’un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur (Ppsmv) approuvé par le gouvernement en février 2012 pour réaménager le site historique du patrimoine mondial de la ville en 1992 en tant que site du patrimoine mondial par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. , Organisation scientifique et culturelle (Unesco).
Ce plan, considéré comme un modèle pour les autres secteurs protégés en Algérie, a bénéficié d’une enveloppe initiale de 26 milliards de dinars, sur un budget total de 90 milliards de dinars. Il vise à redonner à la Kasbah d’Alger son vrai visage et à proposer des solutions définitives pour la protection de ce centre historique et culturel et pour le maintien d’une partie de ses habitants dans leurs habitations.
Le même plan prévoit, selon les normes, la reconstruction d’environ 400 maisons anciennes détruites, afin de consolider l’ensemble du tissu architectural, avant de passer à l’étape de restauration des maisons, mosquées ou bâtiments datant de l’époque coloniale.
« Toute modification non autorisée par le Ministère de la Culture et des Arts et les services sous sa tutelle est interdite », sous peine de voir « toutes nouvelles constructions illégales passibles de démolition ». Dans ce cadre, l’Etat a proposé aux « vrais propriétaires » d’acheter des maisons ou de les déplacer temporairement pendant les travaux.
La Kasbah d’Alger compte plus de 1800 bâtiments dont ceux de l’époque « coloniale » et plus de 550 maisons.
Près de 80% de l’ensemble du tissu architectural a été classé en zone rouge, selon un rapport du Contrôle technique des constructions (CTC), repris par le président de l’Assemblée populaire municipale de la Casbah, Amar Zetili en 2021.
La restauration et la réhabilitation de la Casbah d’Alger étaient sous la tutelle du Ministère de la Culture, qui a continué à assurer l’appui technique et le suivi de ce dossier après son transfert en 2016 aux services de la Wilaya d’Alger.
Depuis l’approbation du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la Kasbah d’Alger, plusieurs sites historiques ont été restaurés, dont la « Forteresse d’Alger » ou « Dar Es’Soltane », partiellement ouverte à la visite en novembre 2020, la Mosquée Ketchaoua inauguré en avril 2018 et un îlot de quatre douirets, dont la demeure historique de la famille Bouhired.
Etendue sur 105 hectares, occupant plus de 60.000 habitants, la Casbah d’Alger continue de se détériorer en raison des phénomènes naturels et des facteurs humains, malgré les travaux de restauration d’urgence ordonnés depuis 2006.