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Guinée-Bissau : retour au calme après la tentative de coup d’Etat contre le président Embalo

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Le calme est revenu en Guinée-Bissau mardi soir après des heures d’incertitude politique marquées par une tentative de coup d’État manquée contre le président Umaro Sissoco Embalo, qui a fait plusieurs morts et blessés.

Le président Embalo, 49 ans, a déclaré mardi aux journalistes que la fusillade avait duré cinq heures et qu’il y avait eu « de nombreux morts ». Il a ajouté qu' »ils sont le résultat d’éléments isolés ». Il a ensuite déclaré sur son compte Twitter que « la situation est sous le contrôle du gouvernement ».

« Je vais bien Alhamdoulillah. La situation est sous contrôle gouvernemental. Merci au peuple de Guinée Bissau et à toutes les personnes au-delà de notre pays qui se préoccupent de mon gouvernement et de moi. Vive la République et que Dieu veille sur la Guinée-Bissau », a-t-il écrit sur Twitter.

La capitale de la Guinée-Bissau a été mardi le théâtre du dernier coup d’État en Afrique de l’Ouest en moins de deux ans.

Selon divers témoignages, des hommes armés sont entrés en début d’après-midi dans le complexe du palais du gouvernement, qui abrite les différents ministères à la périphérie de la capitale, près de l’aéroport, et où s’est tenu un Conseil des ministres extraordinaire en présence du président et Premier ministre Nuno Gomes Nabiam.

Les témoignages présentaient ces hommes comme des militaires, d’autres comme des civils. Des coups de feu nourris ont ensuite été entendus pendant une grande partie de l’après-midi. Les abords du palais ont été touchés par les mouvements des habitants fuyant les lieux. Des hommes lourdement armés ont encerclé le complexe, où le président et les ministres seraient piégés, et il n’était pas clair si les hommes étaient mutins ou loyaux au pouvoir.

« Un acte très bien préparé et organisé »

S’adressant à la nation mardi soir, le président Umaro Sissoco Embalo a indiqué que la tentative de putsch manquée avait fait « plusieurs blessés graves et des morts ».

« Les assaillants auraient pu me parler avant ces événements sanglants qui ont causé des blessés et des morts plus graves », a-t-il déclaré aux journalistes. Il n’a pas nommé clairement les auteurs du coup d’État, mais l’a imputé aux « décisions qu’il a prises, notamment la lutte contre le trafic de drogue et la corruption », a-t-il dit bien préparé et organisé ».

Par ailleurs, le chef de l’Etat a annoncé à la presse nationale et internationale que plusieurs civils et militaires « ont déjà été arrêtés après cette tentative de putsch ».

Selon Embalo, « il s’agit d’un acte isolé réalisé par un groupe de trafiquants dans le pays », a-t-il souligné. Il a réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre les trafiquants de drogue en Guinée-Bissau.

A l’étranger, les événements survenus mardi soir en Guinée-Bissau ont suscité de vives inquiétudes : l’Union africaine (UA) s’est dite très préoccupée par la « tentative de coup d’Etat » en Guinée-Bissau.

La CEDEAO a également « condamné cette tentative de coup d’Etat et tient l’armée pour responsable de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement », a indiqué la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dans un communiqué diffusé sur les réseaux socialisants.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a pour sa part appelé au « plein respect des institutions démocratiques de la Guinée-Bissau ».

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